Le gouvernement a réaffirmé sa détermination à garantir la durabilité des finances publiques en 2025, soulignant que ce fondement est crucial pour mener à bien les grandes réformes et projets de développement en cours, a précisé Aziz Akhannouch dans la lettre de cadrage du PLF 2025 récemment publiée.
Le projet de loi de finances pour l'année 2025 marquera une nouvelle étape dans le processus de confiance instauré par les finances publiques du Royaume au cours des trois dernières années, un processus salué par les institutions financières internationales. Le gouvernement entend ainsi intensifier ses efforts pour équilibrer le renforcement des marges budgétaires et la durabilité des finances publiques, tout en répondant aux défis conjoncturels actuels et en poursuivant la mise en œuvre des réformes sociales et économiques destinées à créer des emplois et à consolider le développement global du pays.
Pour 2025, le gouvernement prévoit d'introduire plusieurs réformes ambitieuses, y compris la poursuite de la réforme de la loi organique relative à la loi de finances, l'intégration des établissements publics à activité non commerciale dans le périmètre budgétaire de l'État, ainsi que l'adoption de la règle budgétaire axée sur la fixation d’un objectif d’endettement à moyen terme. Cette réforme vise à rationaliser la gestion des ressources et à garantir des fonds supplémentaires pour le budget de l’État.
Le gouvernement mettra également l'accent sur la mise en œuvre de la loi-cadre relative à la réforme fiscale, pour assurer une justice fiscale et élargir l'assiette sans alourdir la pression sur les entreprises nationales. Par ailleurs, il continuera à rationaliser les dépenses publiques tout en cherchant à développer des financements innovants, à rationaliser la gestion du portefeuille public et à réformer les entreprises publiques en ligne avec les orientations stratégiques de l’État.
Le gouvernement a également réitéré son engagement à contrôler le déficit budgétaire à moyen terme, avec des objectifs de 4 % du PIB en 2024, 3,5 % en 2025, et 3 % en 2026, tout en maintenant la dette publique en dessous de 70 % du PIB d'ici 2026. Ces efforts visent à restaurer les marges financières nécessaires pour poursuivre les projets de développement tout en préservant la dynamique de l'investissement public, considéré comme un levier essentiel pour renforcer les bases de l'État social.
Selon les prévisions, ces réformes devraient permettre d'atteindre un taux de croissance d'environ 4,6 % en 2025.