La Réserve fédérale américaine a décidé de maintenir son taux directeur dans la fourchette de 4,25 % à 4,50 % lors de sa réunion de 19 mars 2025, prolongeant ainsi la pause dans son cycle de réduction des taux amorcé en janvier.
Cette décision, conforme aux attentes du marché, reflète une incertitude accrue quant aux perspectives économiques, même si les responsables de la Fed continuent de prévoir une réduction totale de 50 points de base d’ici la fin de l’année, en ligne avec leurs projections de décembre.
La banque centrale a ajusté ses prévisions économiques, signalant un ralentissement plus marqué que prévu. La croissance du PIB américain est désormais attendue à 1,7 % en 2025, contre 2,1 % anticipé en décembre. Les projections pour 2026 et 2027 ont également été revues à la baisse, à 1,8 % et 1,8 % respectivement, contre 2,0 % et 1,9 % précédemment.
L’inflation, en revanche, devrait rester plus élevée que prévu dans les deux prochaines années. L’indice des prix des dépenses de consommation personnelle (PCE), la mesure d’inflation privilégiée par la Fed, est désormais attendu à 2,7 % en 2025 (contre 2,5 % précédemment) et 2,2 % en 2026 (contre 2,1 %). L’objectif des 2 % d’inflation reste inchangé pour 2027, confirmant la volonté de la Fed de ramener durablement la hausse des prix à un niveau stable.
Un marché du travail toujours sous pression
Le taux de chômage devrait légèrement progresser cette année, atteignant 4,4 % contre 4,3 % prévu en décembre. Toutefois, les projections pour 2026 et 2027 restent inchangées à 4,3 %, suggérant une stabilisation progressive du marché de l’emploi.
Une réduction du rythme de resserrement du bilan
En parallèle, la Fed a annoncé un ajustement de sa politique de réduction du bilan. À partir d’avril, elle ralentira le rythme de baisse de ses avoirs en titres, abaissant le plafond de remboursement des bons du Trésor de 25 milliards de dollars à 5 milliards de dollars. Cette mesure vise à limiter l’impact du resserrement quantitatif sur les conditions financières, alors que la banque centrale cherche à éviter un durcissement excessif du crédit.