MSCI, dont le groupe d'indices sur les marchés émergents représente environ 1.800 milliards de dollars d'actifs, a mis en avant les réformes boursières entreprises par le Koweit.
Le "Market Development Project" du Koweit ouvre la voie à une mise en place "harmonieuse" de nombreuses réformes réglementaires et de fonctionnement du marché d'actions koweitien, a souligné Sebastien Lieblich qui préside le comité des indices de MSCI.
"Ces réformes ont rendu le marché koweitien d'actions nettement plus accessible aux investisseurs institutionnels internationaux (...)", a-t-il ajouté.
La Bourse du Koweït a surperformé les marchés du Moyen-Orient en prévision de la décision de MSCI. Son principal indice est en hausse d'environ 21% depuis le début de l'année.
"L'inclusion dans le MSCI EM pourrait représenter le plus grand événement de liquidité jamais vu sur le marché boursier du Koweït", a déclaré Salah Shamma, responsable des investissements MENA chez Franklin Templeton Emerging Markets Equity.
"Si nous supposons une représentation de 0,5% dans le MSCI EM, cela pourrait se traduire par des flux d'investissements totaux d'environ 10 milliards de dollars, ce qui serait favorable à la performance future du marché".
MSCI a également annoncé qu'il allait étudier une éventuelle requalification donnant le statut de "marché frontière" (Frontier Markets status) à l'indice MSCI Islande.
Ce reclassement profitera mécaniquement au Maroc car le Koweït représentait 31.45% du MSCI FM. C'est le pays qui pesait le plus dans cet indice, suivi par le Vietnam (18.22%) puis le Maroc ( 9.25%). La sortie du Koweït augmentera sensiblement la représentativité du Vietnam et du Maroc.