Le ministre de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration a apporté des ajustement à son projet de décret sur le gel des dépenses publiques et le rehaussement du plafond de la dette extérieure budgétisée dans la Loi de Finances 2020.
Mohamed Benchaâboun, face à des rentrées fiscales meilleures que prévue en mars, a préféré retirer le gel des dépenses stratégiques de son projet de décret. Pour rappel, les Finances voulaient suspendre les dépenses les moins stratégiques pour l'année 2020, ce qui allait mettre la commande publique à l'arrêt.
Le premier volet du projet de décret reste lui inchangé : Le gouvernement devra se prononcer sur une hausse du plafond de la dette extérieure, fixé initialement à 31 milliards de dirhams dans le cadre de la Loi de Finances 2020 (dont 10 Mds sur les marchés).
Benchaâboun semble estimer que la fenêtre de tir à l'international est encore optimale. Le Royaume a réussi à maintenir ses notations à l'international quand d'autres pays comparables ont été dégradés. Il dispose d'un stock de devises représentant plus de 5 mois d'importations et de la ligne de précaution et de liquidité auprès du FMI.
Le ministre peut également faire valoir, pour la dette marchés, un taux d'emprunt extrêmement bas (1,5%) pour sa dernière sortie à l'international pour 1 Md de dirhams, soit un taux d'emprunt en eurobond des plus faibles d'Afrique.