EMISSION DU 01/27 - par bourse news

La libéralisation du dirham a-t-elle été enterrée pour 2017 ?

C'est du moins ce qu'a laissé entendre le ministre des Finances Mohamed Boussaid aujourd'hui lors d'une conférence de presse. Dans une déclaration reprise par la MAP, le ministre a précisé que "la première étape du passage au régime de change flexible va s’étendre sur plusieurs années". Cette première étape sera consacrée à l’estimation du coût de cette transition et elle va s’accompagner par une politique de communication importante", a précisé M.Boussaid. Il n'est donc pas question dans cette déclaration de définition dès cette année de bornes de fluctuations.

A l'encontre de ce que disait Jouahri il y a un mois 
En décembre dernier, le wali de Bank Al-Maghrib expliquait  aussi que le chantier de l'adoption d'un régime de change flexible passe d'abord par la Formation, l'information et la sensibilisation. Mais, pour lui, la libéralisation aura bien lieu cette année. Si le FMI s'impatiente, Bank Al-Maghrib attend en effet le deuxième semestre de cette année pour introduire cette réforme qui devrait s'étaler sur plusieurs années, comme l'expliquait Abdellatif Jouahri à Bloomberg : D'abord des fourchettes de cotation plus larges, avant d'élargir le champ de variation. "Nous ne passerons d'une étape à l'autre que lorsque nous serons certains que c'est justifié. Cela devrait se faire en plusieurs phases", a déclaré Jouahri à l'occasion du dernier Conseil de BAM. 


Bien que le gouvernement et la Banque centrale soient d'accord sur la nécessité d'éduquer et de sensibiliser les opérateurs, le calendrier annoncé aujourd'hui par le ministre des Finances laisse penser que la concrétisation de la réforme n'est pas pour cette année. Pour éviter toute mauvaise interprétation, le gouvernement et BAM devraient accorder leurs violons en termes de communication sur cette réforme. 

  

 

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