EMISSION DU 01/13 - par bourse news

La Bourse est chère...et c'est normal

 

   La Bourse de Casablanca se paye près de 30 fois ses bénéfices 2020, soit un niveau très élevé par rapport à la moyenne des dix dernières années. Mais cette situation est normale si l'on place cette valorisation dans un contexte de reprise économique.

 

L'indice Masi a terminé l'année 2020 sur une baisse limitée de 7,3% quand la masse bénéficiaire est attendue en baisse comprise entre 35 et 40% la même année, selon les estimations moyennes des analystes. Ceci provoque une hausse mécanique du PER du marché puisque le Masi, actuellement autour de 11.300 points, est par exemple plus cher qu'en 2016 où il avait progressé de 30% et ne se payait que 24 fois ses bénéfices. Pourtant, à l'époque, certains parlaient d'une bulle. 

 

Pour les analystes de M.S.IN, qui confient dans une note sur le marché actions que le PER de la place semble un peu élevé par rapport aux moyennes historiques (PER 2020 de 29,8 selon leurs calculs), la situation est “jugée normale”. Selon eux, ceci se constate au début de la phase de reprise économique. Pis encore, “la perspective d'une reprise des bénéfices au début d'un cycle couplée à un niveau très faible des taux d'intérêt est régulièrement anticipée par des valorisations plus élevées, notamment par des hausses du ratio PER”. En revanche, ce niveau de PER devrait s'atténuer en 2021 grâce à l'amélioration de la masse bénéficiaire.

 

Des perspectives de reprise économique et des taux bas justifient, donc, vraisemblablement cette cherté. 

Ceci peut expliquer pourquoi les investisseurs se positionnent d'abord sur les valeurs cycliques où certaines entreprises sont sur des valorisations apparemment excessives sur la base des bénéfices attendus en 2020 mais qui deviendraient justifiées si les bénéfices reviennent à des niveaux normatifs.

 

A ce titre, M.S.IN prévoit que le mouvement de rattrapage enregistré durant le quatrième trimestre 2020 devrait se poursuivre en 2021 porté principalement par regain d'intérêt pour les titres cycliques values. Par conséquent, la performance annuelle du marché devrait avoisiner les 5% tirée par le faible niveau des taux et un rendement du marché actions plus intéressant que celui du marché obligataire, une masse bénéficiaire meilleure en 2021 et une amélioration du poids du Maroc dans l'indice MSCI FM qui est passée de 8,49% en août en 2020 à 13,58% en décembre 2020.

Miser sur les secteurs cycliques

Les analystes du courtier s'attendent à une accélération de la reprise économique conditionnée par le lancement réussi de la vaccination, ce qui devrait diminuer les incertitudes et la perception du risque. Dans ce cas, les secteurs cycliques comme le bancaire, le transport, l'automobile, le pétrole, les loisirs et l'hôtelier, tous malmenés par la crise 2020, pourrait à nouveau regagner la confiance des investisseurs et être les premiers à bénéficier de la reprise conjoncturelle et des plans de relance sectoriels. En revanche, les valeurs qui ont tiré profit de la pandémie pourraient, elles, subir des prises de bénéfices à court terme.

 

 

A.H

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