EMISSION DU 12/09 - par bourse news

CDG : La redistribution des cartes du pouvoir derrière la dernière vague de démissions



Après le secrétaire général de la CDG, le Directeur général adjoint du groupe a également présenté sa démission cette semaine. L’organisation qui va être mise en place dans le cadre de la nouvelle stratégie du Groupe CDG est pointée du doigt, rapporte l'hebdomadaire Finances News dans sa dernière édition. Une réunion tendue a eu lieu mardi dernier.

Dans l’organigramme du Groupe, Laftit et Benhalima viennent juste après le Directeur général, Abdellatif Zaghnoun, qui se voit ainsi privé de ses deux principaux appuis. Selon l'hebdomadaire Finances News, s’il est hasardeux d’avancer que ces deux démissions sont concertées, il semble néanmoins difficile d’invoquer, comme c’est souvent le cas, des «raisons d’ordre personnel» pour tenter de justifier les départs de cadres qui occupent des postes aussi stratégiques. "En creusant davantage, nos satellites nous ont appris que si Laftit et Benhalima ont décidé de quitter le navire, ce sont pour des raisons liées à la nouvelle organisation que compte mettre en place Zaghnoun", souligne l'hebdomadaire.

En effet, la CDG vient de boucler son plan stratégique Oufoq 2015, qui s’est soldé par un effort d’investissement chiffré à 45 milliards de dirhams, principalement dans l’immobilier, l’aménagement urbain et le tourisme. Actuellement, le Groupe est en train de mettre en place une nouvelle vision stratégique. Cette dernière devrait d’ailleurs être révélée officiellement avant la fin de cette année 2016. «La nouvelle organisation interne prônée par Zaghnoun va entrainer une dilution des pouvoirs de Laftit et Benhalima qui n’auront plus le même poids au sein de la Caisse de dépôt et de gestion. Et cela, ils ne l’ont pas accepté», rapporte FNH. D’ailleurs, mardi dernier, c’est une réunion du Comité stratégique pour le moins tendue qui a eu lieu. Cette réunion, qui se tient mensuellement pour faire le point et avancer sur des dossiers importants, a d’ailleurs vu la participation des deux cadres démissionnaires. «Il n’en est rien sorti de nouveau, sinon la confirmation que Laftit et Benhalima vont bien partir», lit-on dans le journal.

Une organisation agile et une redistribution des cartes du pouvoir 

En tout cas, du point de vue du patron de la CDG, «c’est grâce à une organisation agile, s’adaptant en permanence aux exigences nouvelles rencontrées, et en s’appuyant sur l’expertise et l’engagement sans cesse renouvelés de ses équipes, que le Groupe CDG envisage les enjeux de l’avenir avec sérénité». C’est en ces termes qu’il s’exprime dans le rapport annuel 2015 du Groupe. A l’évidence, Benhalima et Laftit, fidèles à leurs convictions, n’ont pas voulu sacrifier les prérogatives qui leur étaient jusque-là dévolues sur l’autel de cette agilité. Cela ira-t-il jusqu’à fragiliser l’institution qui perd deux de ses principaux piliers ? Pas forcément. Mais, pour l’image, ce n’est pas particulièrement une bonne chose, surtout que le bras financier de l’Etat est dans une phase où il a besoin de stabilité, notamment après le fameux scandale CGI. 

Il faut croire que la vision de Zaghnoun de ce que doit être la Caisse n’est pas partagée par tout le monde.

 

 

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