La dynamique de croissance et de rentabilité du Groupe Atlanta reste intacte. Cette année encore, la compagnie ne déroge pas à la règle en surperformant de nouveau le marché, avec une croissance de 9,1% (vs une croissance estimée à 8,2% pour l’ensemble du marché). Sur 2019, l’assureur dégage des revenus consolidés de 4,88 Mds de DH. Un chiffre en hausse de 9,1% par rapport à 2018.
«Atlanta Assurances surperforme la croissance du marché particulièrement sur le segment de la non vie. La compagnie enregistre un gain de PDM de +0,1 point, dont +0,4 point en non vie», précise Hicham Tabine, en charge du pôle Finance de la compagnie, lors de la présentation des résultats annuels tenue ce matin.
Le ratio S/P s’est amélioré à 74,1% contre 69,2%, l’année passée. «Ceci grâce une amélioration de la sinistralité sur les risques de masse liée à la politique rigoureuse d’assainissement du portefeuille engagée» couplée «à une sinistralité plus clémente sur les risques entreprises», nous apprend le management.
La bonne tenue des placements financiers a permis à Atlanta de réaliser un résultat technique de 335 MDH, en hausse de 41,7%. Le résultat financier a progressé de 10% à 309 MDH, grâce à «la hausse des rendements des FCP dédiés».
Au final, Atlanta a terminé l’année par une progression des bénéfices consolidés de 74% à 373 MDH. Ceci pour deux raisons, «les bons résultats des filiales» et un effet de base «puisque l’année dernière le résultat net consolidé a été exceptionnellement bas en cause de retraitements opérés», explique Jalal Benchekroun, Directeur général délégué d’Atlanta Assurances.
Coronavirus : «Ça sera une mauvaise année»
Au-delà des chiffres, les interrogations de la presse et des analystes étaient naturellement liées à la crise sanitaire mondiale. Une crise dont les effets commencent à se faire sentir dans tous les secteurs. Sur ce point, le management de l’assureur est on ne peut plus clair.
«La quantification est très difficile, et l’impact inévitable. Mais ce ne sera pas une bonne année», explique-t-on auprès du management.
Dans une réflexion plus macro, «il y a sûrement un avant et un après crise. L’agriculture ou encore l’industrie connaîtront de nouvelles dynamiquse par l’élargissement de la gamme notamment», commente Mohamed Hassan Bensalah, PDG d'Atlanta Assurances. Et d’ajouter «nous nous dirigeons plus vers une période d’autonomisation que de protectionnisme».
Pour ce qui est des nouveautés réglementaires (provisionnement pour risque tarifaire), l’impact «sera relativement supportable», indique-t-on.
Activité en Afrique : un équilibre attendu en 2021
La filiale du Groupe Atlanta en Côte d’Ivoire est opérationnelle depuis plus de deux ans sur la branche non Vie. On apprend ce matin qu’elle dispose déjà de 7 points de vente ainsi qu’une part de marché de 1% dans la branche non vie.
Par ailleurs, «les frais fixes pèsent toujours sur les résultats. Nous prévoyons un équilibre en 2021», explique le management.