Sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI, l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) organise le 20 octobre 2022 à Marrakech une conférence internationale sous le thème « Global Capital Markets - Expect the unexpected : a trilemma for capital markets » (Prévoir l’imprévisible – un trilemme pour les marchés des capitaux).
Cette conférence unique a démarré ce jeudi matin et réunit membres du gouvernement, économistes de renoms, experts financiers et régulateurs des marchés de capitaux pour une série de débats et discussions autour de cinq principaux questionnements abordant les principaux enjeuxvauxquels font face les marchés financiers mondiaux.
La première session porte sur le sujet : « Résoudre le paradoxe : Identifier les crises structurelles et cycliques, comment les marchés des capitaux peuvent-ils mieux anticiper l'avenir ? ».
Cette session tentera de répondre à trois questionnements à savoir :
• Comment ces crises ont-elles façonné l'environnement du risque et changé
fondamentalement les approches de la réglementation du capital ?
• Comment être agile face à ces changements civilisationnels profonds tout en restant dans une position d'anticipation ?
• Peuvent-ils générer un risque systémique sur les marchés financiers ?
La seconde session « Triple Zéro : Zéro Exclusion, Zéro Carbone, Zéro Pauvreté. Quel est le rôle que peuvent jouer les marchés des capitaux dans la réalisation de ce triple objectif ? ». s’inscrira dans les questionnements suivants :
• Entre le besoin de flexibilité pour libérer les initiatives et la nécessité de réguler les flux liés aux nouveaux risques, comment résoudre ce paradoxe?
• Comment transformer les contraintes environnementales en opportunités pour une nouvelle " croissance verte " et comment faire en sorte que personne ne soit oublié ?
La troisième session « Triple R : Réinitialiser, Redémarrer, Remodeler. Comment les marchés des capitaux des pays émergents peuvent-ils contribuer à la reprise post-Covid ? ». La montée en puissance des BRICS à partir de 2010 laisse présager un profond bouleversement de la scène internationale et des flux qui en découlent et cette session vise à répondre aux questionnements suivants :
• Avec le ralentissement de la croissance chinoise, l'isolement croissant de la Russie, les difficultés du Brésil et de l'Afrique du Sud, où se situent les nouvelles frontières des pays émergents ?
• Quels sont les sujets qui façonnent le dialogue mondial autour des champions émergents des marchés des capitaux ?
La quatrième session abordera le sujet « Fintech et nouveaux risques : blanchiment de crypto-monnaies, finance décentralisée, monnaie et cybersécurité, et leur impact sur les marchés financiers ». En effet, depuis l'avènement de la quatrième révolution industrielle, le numérique est devenu au cœur du débat mondial sur les marchés des capitaux. Pourtant, bien que nous puissions saisir les opportunités qui en découlent, nous avons encore du mal à évaluer les dangers de ces nouveaux types de risques.
Cette quatrième session sera suivie d’une séance « In Conversation ». Tenue sous le format d’une interview intimiste avec une personnalité de premier plan qui partagera son point de vue et son expérience avec le public pour mettre en lumière les questions relatives à l'évolution du risque et à son appréhension. Cet échange dont l'invité est une personnalité qui a expérimenté la canalisation et la gestion du risque dans des circonstances exceptionnelles, accueille Mo Ibrahim, fondateur et président de la Fondation Mo Ibrahim, qu'il a créée en 2006 pour soutenir la bonne gouvernance et un leadership exceptionnel sur le continent africain. D'origine soudanaise, le Dr Ibrahim a fondé Mobile Systems International (MSI) en 1989, l'un des principaux fournisseurs mondiaux de conseils et de logiciels de téléphonie mobile, et Celtel International, l'une des principales sociétés de téléphonie mobile d'Afrique qui a lancé les services mobiles en Afrique, en 1998.