Selon l’agence Bloomberg, le géant mondial des phosphates songerait de plus en plus à céder une part minoritaire de son capital à des investisseurs étrangers.
L'agence new-yorkaise rapporte ainsi les propos de Mustapha Terrab, PDG de l'OCP, qui a affirmé que l’ouverture du capital de l’OCP n’était pas un sujet «tabou». Il précise néanmoins qu’une «ligne rouge» reste infranchissable, à savoir le contrôle du gouvernement marocain sur les décisions du phosphatier. L’Etat marocain détient aujourd’hui 95% du groupe OCP, les 5% restant étant détenu par la Banque centrale populaire. En dehors de cette ligne rouge, le PDG de l’OCP se dit ouvert à «toutes les options de financement qui font progresser notre stratégie et protègent les intérêts de nos actionnaires».
Selon la même source, «l’OCP étudierait l'apport d'investisseurs étrangers tels que des fonds souverains, prélude à une offre publique initiale dans les deux ou trois ans».
Pour rappel, l’OCP a engagé un monumental programme d’investissement de 20 milliards de dollars, couvrant la période 2008-2025, qui vise notamment le triplement de ses capacités de production de roches et le doublement de sa production minière. 4 milliards de dollars ont d’ores et déjà été investis et 2 milliards de dollars sont en cours de déploiement a précisé à ce propos M. Terrab.