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Pas de QE ni de planche à billets sous toutes ses formes au Maroc. Le Wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, vient de clore ce débat lors d'une conférence de presse mardi, d'une manière directe, franche et sans ambiguïté.

Selon lui, les politiciens, analystes et autres économistes qui se sont prononcés pour ce type de méthodes ne considèrent pas les contraintes liées à l'impact négatif sur la rémunération de l'épargne, sur le taux de change du Dirham, sur les réserves de changes ou encore le compte courant, donnant l'exemple d'un pays voisin (l'Algérie sans la citer) qui a eu recours à la planche à billets avec des répercussions désastreuses sur les réserves de changes. 

Le Wali de la banque centrale a dit niet à ce type de méthodes suite à une question de journaliste. "Nous avons mis 25 ans pour sortir d'une crise économique et monétaire dont il ne faut pas oublier les leçons", a-t-il conclu à ce sujet.

Mais ceci n'a pas empêché la banque centrale de poursuivre sa politique accommodante en réduisant de 50 pbs son taux directeur, l'amenant à 1,5% et en supprimant la réserve obligatoire des banques, permettant l'injection directe de 10 Mds de dirhams dans le système bancaire. 

Selon le Wali, la baisse du taux directeur aura un impact immédiat sur les taux des produits CCG "Oxygène" ou "Relance" directement indexés sur le taux directeur. 

Reprise en V mais beaucoup d'incertitudes 
Dans ses prévisions, la banque centrale tient compte d'une reprise rapide de l'économie, dite en V, soutenue par les mesures de BAM et du gouvernement. Mais cela n'empêchera pas le Maroc d'enregistrer une récession de 5,2% en 2020. 

Cependant, Jouahri avoue que les incertitudes sont maximales : "Je ne saurais conclure sans rappeler le niveau exceptionnellement élevé de l'incertitude qui entoure les prévisions que je viens de présenter" a-t-il dit à la fin de sa présentation". 

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