Lundi 25 Avril 2016

Marché des capitaux : Vers plus déencadrement pour les auditeurs et les analystes financiers

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C'est ce qu'a déclaré Nezha Hayat, présidente de l'AMMC, dans une interview accordée aujourd'hui à l'Economiste. Interrogée sur les entreprises qui ont pris des libertés avec leur obligation légale de présenter des comptes sincères, la présidente de l'AMMC a indiqué que désormais, les commissaires aux comptes devront systématiquement alerter l'AMMC de tout fait ou décision qui serait de nature à affecter la situation financière d'un émetteur. En outre, le régulateur doit être informé de tout projet de changement des commissaires au comptes. "En vertu de ces nouvelles dispositions (ndlr: nouvelle loi sur l'AMMC), la nomination ou le renouvellement des commissaires aux comptes des sociétés faisant appel public à l'épargne devront préalablement être soumis à l'avis de l'AMMC", dit-elle. Les C.A.C devront également signaler toutes les irrégularités qu'ils constatent dans le cadre de l'exercice de leur fonction. Cela dit, Nezha Hayat a rappelé que c'est n'est pas de la responsabilité des auditeurs d'établir les comptes et que pour pouvoir affirmer qu'un commissaire aux comptes a failli à sa mission, il faut se baser sur un dossier comportant des éléments factuels et probants. 
 
Les analystes financiers dans le collimateur de l'AMMC 
 
Sur un tout autre registre, la régulateur du marché des capitaux va revoir à la hausse les exigences en matière de fonds propres et d'organisation interne pour les entreprises qui opèrent sur le marché. De plus, l'exercice de fonctions telles que analyste financier ou encore gérant de portefeuille devra au préalable être validé par l'AMMC. "Un test d'habilitation est prévu dans lequel la déontologie et l'éthique ont une place importante", déclare Nezha Hayat. Et d'ajouter  en parlant des analystes financiers que ce type de prérogatives a fait cruellement défaut de par le passé. "En effet, les manquements relevés exposaient les personnes morales sous le contrôle de l'Autorité et non les personnes physiques qui exercent en leur sein et qui sont parfois à l'origine des manquements. La construction conduisait mécaniquement à une certaine forme d'impunité". 
 
 
 

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