C'est l'un des principaux constats d'une étude dévoilée le 13 juin par les analystes de Crédit du Maroc Capital. Les grandes banques délaissent les crédits de trésorerie au profit des banques locales. En revanche, les panafricaines s'exposent aux crédits promoteurs. Leurs parts de marché sur ce segment peuvent augmenter jusqu'à +180 points de base pour BMCE par exemple.
En analysant l'évolution des parts de marché des banques dans les créances sur la clientèle, les analystes constatent en effet que les grandes banques lèvent le pied sur les crédits de trésorerie. Mais se renforcent dans le crédit immobilier.
Le tableau ci-dessous, montre comment la part de marché (PDM) des banques panafricaines accuse une baisse de -493 pbs (points de base). En revanche, les banques qui n'opèrent qu'au Maroc affichent un gain de +336 pbs.
Dans les crédits à l’équipement, les banques françaises enregistrent la plus forte régression de -77 pbs. A contrario, les banques panafricaines parviennent à hausser leur PDM de +60 pbs.
Autre constat : Dans les crédits à la consommation, les banques françaises affichent la meilleure performance avec une PDM en gain de +163 pbs.
Les panafricaines actives dans l'immobilier
Dans le crédits à l’habitat, la PDM des banques marocaines essuie un repli de -68 pbs avec en tête de liste CIH (-49 pbs). Par ailleurs, les banques françaises reculent de -2 pbs seulement. Cette baisse a été limitée grâce, principalement, à l’amélioration de la PDM du CDM de +23 pbs. en revenache, concernant les crédits aux promoteurs, les banques panafricaines renforcent leur PDM de +203 pbs. Pour leur part, les banques françaises régressent de -103 pbs.
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