Le CDVM vient d’annoncer qu’il a prononcé des sanctions administratives à l’encontre de certaines sociétés cotées n’ayant pas respecté les obligations d’information auxquelles elles sont assujetties, en vertu des dispositions légales et réglementaires. Ces entreprises sont au nombre de 11.
Il faut remonter à 3 ans pour trouver la dernière sanction infligée par le régulateur. Mais jamais il a procédé en rafale comme cette fois-ci.
Pour toutes ces entreprises, les sanctions sont disciplinaires (avertissement ou mise en garde) et pécuniaires. La sanction la plus lourde a été infligée à Involys. Selon le CDVM, la société était au courant de la baisse de ses résultats bien avant la date où elle a publié son alerte sur leur chute. Cela lui a valu 1.000 DH par jour de retard, soit 167.000 DH.
C’est le même type de délits que l’on retrouve dans les 10 autres cas. Cela concerne IB Maroc (89.000 DH), Med Paper (32.000 DH), Snep (74.000 DH), Sothema (121.000), Stokvis (68.000), Unimer (18.000 DH), BMCI (41.000 DH), Jet Contractors (7.000 DH), SRM (78.000 DH), Fennie brossette (20.000 DH).
Démonstration de force
On notera l’inflexibilité dont a fait preuve le CDVM dans cette affaire. En effet dans certains cas, JET Contractors notamment, le retard entre le moment où l’entreprise a pris connaissance de la baisse de son résultat et le moment de diffusion n’est que de 7 jours. Rien à voir avec le cas d’Involys ou encore de Sothema qui ont gardé, selon le CDVM, ses informations secrètes pendant des mois.
Peut-être que cette opération a pour but de donner l’exemple et d’éradiquer une pratique qui s’installe de plus en plus dans le processus de communication financière des entreprises cotées. Les alertes arrivent de plus en plus tard dans la saison, la majorité pendant le mois de mars, ce qui surprend les investisseurs et ne leurs laisse que le temps de paniquer, soit l’opposé du but recherché par les profits warning.