La croissance économique nationale devrait ralentir au premier trimestre 2018, sous l’effet du repli des activités agricoles en comparaison avec les performances notables réalisées en 2017. C'est qu'indique le HCP dans sa dernière note de conjoncture où il constate une progression de 3,9% de l'économie marocaine au quatrième trimestre de 2017( au lieu de +1% une année auparavant), prouesse expliquée principalement par par un bond de 14,2% de la valeur ajoutée agricole, en variation annuelle, dans un contexte de baisse des prix des productions végétales, au lieu d'une baisse de 13,7% au cours de la même période de 2016.
Cela dit, la campagne agricole 2017/2018 aurait été caractérisée par une pluviométrie automnale moins abondante, dont les effets auraient été plus perceptibles au niveau des surfaces ensemencées des céréales et des légumineuses, mais également au niveau des cultures irriguées. Le taux de remplissage des barrages à usage agricole se serait situé, à la mi-décembre 2017, à son niveau le plus bas des six dernières campagnes, soit 32%.
Le retour à la normale des conditions climatiques hivernales devrait limiter le repli de la valeur ajoutée agricole à -3,1% en variation annuelle, au premier trimestre 2018, au lieu de +14,2% une année auparavant.
La valeur ajoutée hors agriculture devrait, quant à elle, accélérer au premier 2018, profitant d’une amélioration du climat des affaires dans les économies avancées. Dans ce contexte, la demande mondiale adressée au Maroc devrait enregistrer une hausse de 4,5%, en variation annuelle. Cet accroissement profiterait à certaines branches industrielles exportatrices, comme l'automobile, l'électronique, l'habillement et le textile.
Toutefois, la légère reprise attendue des cours mondiaux du pétrole risquerait de renchérir légèrement les importations nationales.
Dans ce contexte, la valeur ajoutée industrielle réaliserait un accroissement de 2,2%, au premier trimestre 2018, en variation annuelle, et les activités minières afficheraient une hausse de 5,2%, en ligne avec la modération de la demande étrangère. La consolidation de l’offre mondiale des engrais phosphatées et la poursuite du repli de leurs cours internationaux devraient ramener la production locale de phosphate brut vers son niveau tendanciel de moyen terme, après un bondissement en 2017.
Quant au secteur tertiaire, sa valeur ajoutée croîtrait de 3,2%, contribuant pour environ +1,5 point à la croissance globale du PIB.
Dans l’ensemble, la valeur ajoutée hors agriculture devrait s’améliorer de 3,2%, au premier trimestre 2018, en variation annuelle, favorisant, ainsi, une hausse du PIB global de 2,6%, au cours de la même période, au lieu de +3,8% une année auparavant.
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