Jeudi 16 Mars 2023

Pourquoi 2023 s'annonce difficile pour l'économie marocaine

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Après une année 2022 marquée par des niveaux d’inflation exceptionnellement élevés, une situation géopolitique difficile et un resserrement des politiques budgétaires et monétaires, l’économie nationale devrait connaître de nouvelles perturbations en 2023. 

L’année 2023 s’annonce "relativement difficile" à en croire les analystes de CFG Bank qui livrent leurs projections économiques pour l'année dans une nouvelle note de recherche. Ces anticipations tiennent compte des conséquences de la sécheresse sévère de la campagne agricole précédente, du renchérissement du coût de financement en lien avec le basculement vers une politique monétaire moins accommodante à partir du T4-2022 ou encore de la poursuite du ralentissement de la demande intérieure sous l’effet d’un maintien des prix des produits de base à des niveaux exceptionnellement élevés. 

 

La décélération de la demande extérieure adressée au Maroc et le maintien des prix des matières premières à des niveaux élevés quoiqu’en légère baisse sont également cités comme des éléments susceptibles de peser sur la croissance

 

 

Une croissance de 3,3% en 2023

Tenant compte d’une éventuelle hausse de la valeur ajoutée agricole de 9% et d’une progression de 2,7% de la valeur ajoutée non-agricole (telles que prévues par le HCP) le taux de croissance du PIB au Maroc devrait légèrement s’accélérer et s’établir autour de 3,3% en 2023, "un niveau toutefois inférieur au taux de croissance moyen enregistré sur la période 2000-2019", commentent les analystes.

 

En 2023, le déficit budgétaire devrait continuer de s’alléger pour s’établir à -4,6% du PIB, selon la Banque Centrale.

 

Amélioration attendue de la balance des biens et services

"Cette année nous devrions assister à une amélioration de la balance des biens et services grâce à l’allègement de la facture énergétique en lien avec la baisse des cours des hydrocarbures à l’international, l’atténuation des pressions inflationnistes sur les cours des matières premières et les prix des produits finis, la baisse des importations de blé grâce à une meilleure saison agricole compte tenu des niveaux de précipitations relativement élevés enregistrées en ce début d’année, le maintien des transferts des MRE à des niveaux avoisinant les 105 Mds (selon Bank Al-Maghrib), la poursuite de la dynamique positive des métiers mondiaux du Maroc et l’optimisation des conditions de financement à l’international suite à la sortie du Maroc de la « liste grise » du GAFI en février 2023. 

 

Compte tenu de ces évolutions, les réserves de change devraient s’établir à un niveau confortable, soit 6 mois d’importations en 2023 (versus 5mois et 16 jours en 2022), selon BAM.

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