Samedi 15 Avril 2017

Bourse : La grande récap de la semaine

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Aucune convalescence, le marché prend son mal en patience.

 

C’est une semaine particulièrement frileuse, caractérisée par une carence volumétrique et un manque d’actualité, qui vient de s’écouler à la Bourse de Casablanca. En effet, au terme de cette semaine, l’indice casablancais a encore cédé du terrain, finissant sur une perte hebdomadaire de 0,83%, la sixième de suite.

La semaine est plombée essentiellement par la séance du vendredi achevée sur un retrait de 0,61%, le Masi est tombé sur l’os touchant ses plus bas annuels. Sa contre-performance annuelle se creuse à 3,62%.

Pour les analystes, le marché intègre en ce mois les estimations de résultats au titre de l'année 2017. Ils estiment que la hausse de la masse bénéficiaire de 2016 induit à présent, une valorisation du marché inférieure à ses niveaux historiques. Rappelons à ce titre que plusieurs sociétés de Bourse estiment le PER du marché à des niveaux sous 20, voire sous 19 pour cette année, contre un peu plus de 21 en 2016.

Le mercredi aux 8 millions de DH

Autre témoin de la frilosité ambiante sur le marché Actions, les volumes qui demeurent toujours inférieurs aux moyennes habituelles. Pour cette semaine les volumes d’affaires se sont réduits à 231 MDH sur le marché central contre 306 MDH la semaine passée soit une dégradation de 24%.

C’est le mercredi dernier où le marché a connu son plus faible volume depuis plus d’une année. Cette fameuse séance aux 8 MDH de volume d’affaires où l’on a cru que les investisseurs étaient dans les bras de Morphée.

Sur le marché de blocs, la seule journée du vendredi a enregistré pas moins de 500MDH. Le gros a concerné le titre BMCE. Ces reclassements peuvent-ils signifier un tour des investisseurs sur le marché ?

 

Addoha reprend de l’énergie

Contre un objectif fixé de 350 MDH dans le PGC, le groupe Addoha a réussi à faire baisser son endettement de 360DH au terme de ces trois premiers mois de l’année. Sur le plan commercial, les ventes de produits finis au premier trimestre ont atteint 1.643 unités, contre un objectif de 1.375, soit un taux de réalisation de 119%. Par ailleurs, le cash collecté est de 1.81 Md de dirhams, contre 1,89 dans les objectifs, soit un taux de réalisation de 96%. 

Les préventes totales atteignent 3.150 unités, contre un objectif de 3.075 unités pour le trimestre. Le groupe réussit ainsi à battre l'objectif en réalisant 102% des estimations. Rappelons que pour l'année 2017, l'objectif est de réaliser 12.300 unités. 

Tous ces éléments fondamentaux ont favorablement impacté le cours boursier, lequel a repris des couleurs lors des dernières séances.

D’un point de vue technique, après la longue consolidation qu’a connu le cours de Addoha sur plusieurs semaines, le titre reprend sa marche en avant évoluant dans un canal haussier court terme depuis fin mars.

Les réserves internationales nettes en baisse de 2% YTD

Sur le plan macroéconomique, les réserves internationales nettes sont restées inchangées par rapport à la semaine précédente, à 246,8 MMDH. En glissement annuel, elles se sont accrues de 4,3%. En revanche, elles s’inscrivent en baisse de 2% par rapport au 31 décembre 2016, selon les dernières statistiques publiées par Bank Al-Maghrib.

 

Durant la semaine allant du 6 au 12 avril 2017, BAM injecté un montant de 15 milliards de dirhams sous forme d’avances à 7 jours sur appel d’offres. Tenant compte d’un montant de 4,5 milliards de dirhams accordé dans le cadre du programme de soutien au financement de la TPME, le montant total des interventions ressort à 19,5 milliards de dirhams.

Par ailleurs, durant cette période, le taux interbancaire est resté inchangé à 2,28% comparativement à la semaine précédente, tandis que le volume des échanges a augmenté de 4,1 milliards à 4,5 milliards.

 

Fitch Ratings et Standard & Poors ont reconduit l’investment grade du Maroc

Toujours sur le plan économique, les deux agences de notation Fitch et S&P ont reconduit l’investment grade du Maroc. Standard & Poors confirme la note BBB-/A3 et argumente sa notation par «la stabilité politique et sociale, les perspectives de croissance économique et un fardeau modéré de la dette publique». L’agence note toutefois que le PIB par habitant du Royaume demeure l’un des plus bas des pays à notation similaire. Elle a également évoqué les besoins sociaux élevés du Maroc.

Fitch Ratings a confirmé la note du Maroc pour ses émissions de long terme en devise étrangère et pour ses émissions de longue maturité en monnaie locale à "BBB-", avec des perspectives stables. La notation a été attribuée au Royaume grâce à sa stabilité macroéconomique et politique ainsi que les performances réalisées par l'économie marocaine

 

La géopolitique pèse

Sur le plan international,  la semaine a été marquée par plusieurs tensions géopolitiques. Le bras de fer sur le dossier syrien, illustré par le veto russe avant hier soir à l'ONU, monopolise toujours l'attention. La Corée du Nord a constitué également un sujet de préoccupation au cours de ces derniers jours après les propos de Trump à son sujet.

Mélenchon monte, le marché tremble

En France, l'élection présidentielle qui approche à grands pas, continue de perturber les marchés. Mais c’est l’issue du premier tour de l’élection qui pourrait se révéler décisive pour les marchés en cas d’affrontement entre les deux candidats d’extrême Mélenchon- Le Pen, qui sont favorables à une sortie de la zone euro. Nous avons vu l’impact immédiat sur l’écart de spread entre les obligations à 10 ans françaises et allemandes, qui est actuellement autour de 70 points de base.


Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis

Au Etats-Unis, Donald Trump vire à l’aigre et enchaîne ses actes de représailles. Après les bombardements en Syrie, Il a largué la “mère de toutes les bombes” pesant 10 tonnes sur les combattants en Afghanistan.

Il a toutefois changé d’avis sur le dollar, qu’il a jugé à trop élevé et saluant au passage la politique menée par son ennemie Yellen (une partisane forte de Clinton), qu’il conspuait lors de sa campagne.

Il a également changé d’avis quelques jours après sa rencontre avec le président chinois, assurant que la Chine ne figurerait pas sur la liste des pays qui manipulent leur devise.
 

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