L'indice Masi a enregistré aujourd'hui sa plus forte baisse depuis février 2017. En perdant 1,8% à la clôture, il ramène ses pertes depuis le début d'année à -5,68%.
16 secteurs terminent en baisse contre 2 seulement dans le vert.
Interrogés par Boursenews, plusieurs courtiers de la place indiquent que le mouvement a été amplifié par des ventes d'opérateurs étrangers. Ces derniers n'ont pas trouvé suffisamment de contrepartie en clôture, ce qui a conduit les valeurs cotées à terminer sur des niveaux relativement bas. Signalons tout de même que le gros des volumes est généré par les locaux.
Maroc Telecom, Marsa Maroc, Attijariwafa bank, Cosumar, BMCE, BCP ou encore Addoha sont les principales valeurs vendues par ces opérateurs. On retrouve également dans ces valeurs des entreprises comme LafargeHolcim et Alliances.
"Le problème est que sur quelques milliers de titres seuelement, le marché s'est complètement écroulé", commente un Trader, craignant que le manque de profondeur n'accélère la baisse qu'enregistre le marché, quasiment en ligne droite, depuis 5 semaines.
Repli défensif
Les investisseurs étrangers quittent les émergents et les pays frontiers pour des raisons évidentes de couple rendement/risque plus avantageux sur les produits de taux aux Etats-Unis.
Dernièrement, une figure puissante en analyse technique, un croisement baissier entre deux moyennes mobiles, appelé Death Cross, est apparu sur le marché casablancais. Ce même signal est apparu sur plusieurs marchés émergents ainsi que sur leurs devises. Il indique généralement la mise en place de marchés baissiers durables et réguliers.
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