Les contrats à terme sur le Brent plongent à leur plus bas niveau depuis 2021, plombés par les tensions commerciales et les décisions de l’OPEP+.
Les marchés pétroliers ont subi un violent revers ce mercredi, les contrats à terme sur le Brent ont chuté de 6 % pour s’établir à 59 dollars le baril, leur plus bas niveau depuis février 2021. Cette baisse brutale intervient alors que la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine s’intensifie, exacerbant les craintes d’un ralentissement mondial susceptible d’éroder la demande en énergie.
Le président américain Donald Trump a annoncé une nouvelle salve de droits de douane, frappant des dizaines de pays, dont la Chine, avec des taxes atteignant 104 % sur une large gamme d’importations. Pékin a répliqué sans attendre en alourdissant ses propres droits de douane sur les produits américains, qui atteindront 84 % dès le 10 avril. Ce regain de tensions ravive les craintes de voir l’activité mondiale fortement affectée, avec en ligne de mire une contraction de la demande énergétique.
Ces tensions géopolitiques surviennent alors que l’OPEP+ a surpris le marché en accélérant son calendrier d’augmentation de la production. Cette décision, prise dans un contexte de demande affaiblie, alimente les inquiétudes d’un retour à une situation de surproduction sur le marché mondial.
Pourtant, certains fondamentaux semblent plus favorables. Les dernières données de l’American Petroleum Institute indiquent une baisse inattendue des stocks de brut aux États-Unis, de l’ordre de 1,1 million de barils la semaine dernière, là où le consensus tablait sur une hausse de 1,4 million. Un signal haussier ignoré par des marchés dominés par la nervosité.
Le West Texas Intermediate a suivi la même tendance, reculant de 5,86% à 56,09 dollars le baril.
À court terme, les perspectives restent dominées par le risque politique et la faiblesse de la demande, reléguant les données sur les stocks et les fondamentaux de l’offre au second plan. Les marchés surveilleront de près la réaction de l’OPEP+ et les éventuelles mesures de soutien monétaire en réponse au choc commercial mondial.