Les transactions boursières passées par les personnes physiques marocaines sont passées de 5% du total des transactions en 2015, à 11% en 2016. Mais ils ne représentent 0,41% de la population , un chiffre bien inférieur aux moyennes dans des pays comme la France.
+38%
Le nombre de comptes titres détenus par les personnes physiques marocaines est passé de 86.807 en 2014 à 119.957 en 2016, soit une progression de 38% en 2 ans.
Après 7 longues et pénibles années de baisse, le nombre d'investisseurs particuliers à la Bourse de Casablanca repart à la hausse. En effet, depuis 2008, le nombre de comptes titres a baissé de 49% au Maroc, passant de 204.222 à 103.800 comptes titres. Cette baisse a touché en grande partie les personnes physiques marocaines et pourrait être expliquée par la faiblesse du nombre d’IPO durant ces dernières années, à en croire le dernier rapport sur la stabilité financière. Mais depuis 2015, les particuliers reviennent de plus en plus sur les actions avec une hausse des comptes titres de 21% cette année là et de 12% en 2016. Là aussi, ce sont les personnes physiques marocaines mais aussi étrangères qui ont renversé la vapeur. Leurs comptes titres se sont établis respectivement à 119.957 et 13.463 en 2016 contre 86.807 et 8.744 en 2014. Cette évolution laisse entrevoir un certain regain d’intérêt pour la place financière marocaine, notamment avec les bonnes performances du marché boursier en 2016 et le contexte de faible rendement du marché des taux d’intérêt.
10 contre 1
Considérée comme l'IPO la plus populaire des 7 dernières années, Marsa Maroc a sans doute beaucoup contribué au retour des investisseurs particuliers en Bourse. La structure des transactions boursières par type d’investisseurs en témoigne d'ailleurs avec une forte progression en 2016 de la part des personnes physiques marocaines de 5% à 11%. Toutefois, ce niveau reste 3 fois inférieur à celui enregistré en 2006 où le marché avait enregistré 10 introductions en Bourse dont celle d'Addoha. Difficile pour Marsa Maroc de faire revenir à elle seule l'équivalent de 10 IPO.
A noter que la part des clients du réseau bancaire a connu une tendance similaire mais dans des proportions moindres.
Ceci étant, le nombre d’investisseurs dans le marché des capitaux reste très faible à 0,41% de la population. En France par exemple, ce chiffre était de 7,2% fin 2014 contre près de 14% juste après la faillite de Lehman Brothers.