La Bourse de Casablanca a connu un regain d'intérêt durant le mois de septembre. Une tendance qui se poursuit puisque, ce 14 octobre, l'indice Masi inscrit en clôture un nouveau sommet annuel à 13.283 points, et porte sa hausse depuis le début de l'année à plus de 17%,6%. Ce mouvement peut être qualifié de solide à en croire les volumes de transaction qui restent soutenus. En effet, l'activité a augmenté de 33% depuis le début de l'année, dont une hausse de 12% pour le seul marché central. Le mois de septembre a connu à lui seul une nouvelle accélération des flux avec 172 MDH de volume quotidien moyen (VQM), soit plus de 3 fois le volume enregsitré en septembre 2020.
Ce regain de liquidité s'explique par une saison de résultats pour laquelle le marché a beaucoup réagi. Mais, également, par l'avènement d'un nouveau gouvernement porteur d'espoir et susceptible de mettre sur pied les objectifs du nouveau modèle de développement. Ce même modèle de développement qui a érigé le marché des capitaux en priorité pour l'optimisation de l'épargne et qui nécessite un engagement collectif de l'ensemble des acteurs.
D'ailleurs, à ce titre, La Bourse de Casablanca et l’Association Professionnelle des Sociétés de Bourse ont signé ce jeudi 07 octobre 2021 une convention de partenariat en vue de collaborer pour le développement du marché boursier, d’en améliorer l’attractivité et la liquidité et, partant de là, de mieux contribuer au financement de l’économie.
Ces objectifs répondent parfaitement au Nouveau Modèle de Développement et qui a fixé une ambition forte pour le marché boursier, dont l’atteinte permettra d’amorcer durablement ce nouveau modèle et de contribuer à la mise en place d’une croissance économique durable et inclusive.
Dans le cadre de cette convention, la Bourse de Casablanca et l’APSB mettront en place un plan d’actions annuel commun qui couvre plusieurs axes de coopération, portant sur le développement des marchés et des produits, l’amélioration de la liquidité et de l’attractivité du marché, notamment pour les PME, la valorisation de la technologie et de la Data, ainsi que l’intégration continentale et internationale.
Rappelons ici que le nouveau modèle de développement fixe un objectif ambitieux pour le marché boursier: celui d'atteindre 300 entreprises listées d'ici 2035.
Les opérateurs attendaient depuis des mois un desserrement de boulon de la part de l'AMMC sur les seuils de variation. La décision a été finalement prise le 11 octobre pour une entrée en vigueur le lendemain. Désormais, et selon un avis de la Bourse de Casablanca, de nouveaux seuils ont été fixés comme suit :
-6% du cours de référence des titres de capital dont la cotation est en mode continu
- 4% du cours de référence pour les titres de capital dont la cotation est en mode fixing
- 2% du cours de référence pour les titres de créance
- 10% du cours de référence pendant les 5 premières séances de bourse qui suivent l'émission d’un titre à la cote de la Bourse des Valeurs.
Par ailleurs, les seuils sur le carnet d’ordres de blocs ont également été adaptés en conséquence par la Bourse.
Rappelons qu'en mars 2020, l'AMMC avait décidé de réduire sensiblement les seuils de variation des valeurs cotées pour limiter la volatilité induite par les conséquences de la crise sanitaire. Le jour de l'annonce avait d'ailleurs coïncidé avec le plus bas du marché en 2020, témoignant de la pertinence de la décision dont l'effet secondaire était un assèchement de la liquidité sur le marché. En juin dernier, Nezha Hayat, présidente de l'AMMC, nous avait expliqué en conférence de presse que l'Autorité allait lâcher du lest, sans donner d'agenda et en précisant qu'il ne sera pas forcément question d'un retour aux seuils de +/-10%. La présidente de l'Autorité avait laissé entendre que la décision serait prise lorsque la conjoncture le permettrait. On peut donc s'autoriser à penser que cette décision est un signal institutionnel sur le retour de confiance qui confirme le signal fort donné par les volumes.
A.H