Fathallah Sijilmassi, secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée, reste convaincu que malgré les défis auxquels est confrontée la Méditerranée, la région a un avenir. Selon lui, il y aura un avant et un après 2015. Car, en dehors des défis sécuritaires, le défi numéro un de la région est le chômage des jeunes. Et pour pouvoir surmonter ces obstacles, «il faut une vision globale et sortir de l’approche Nord-Sud».
Par ailleurs, note Sijilmassi qui s’exprimait mercredi lors d’une rencontre organisée par le Conseil du développement et de la solidarité sous le thème «Intégration ou désintégration de la Méditerranée ?», le niveau des échanges est anormalement bas : 90% des échanges de l’UPM se font entre les pays de l’UE, 1% entre les pays du Sud de la Méditerranée (PSM) et 9% entre les PSM et l’UE.
… Les moyens financiers sont là
Contrairement à une idée largement répandue, le problème de financement ne se pose pas pour la région. «Il existe des moyens financiers importants, mais c’est surtout un problème de coordination entre les institutions financières (BERD, BEI, BAD, AFD...)», relève Sijilmassi. En cela, ce sont 15 projets de développement urbain durable qui sont actuellement portés par l’UPM. Parmi eux, 3 concernent le Maroc : vallée du Bouregreg, vallée d’Agadir et Martil. Ils ont été approuvés par le gouvernement, et des institutions financières y prennent part.
Rappelons qu’en novembre 2015, l’UPM va célébrer son 20ème anniversaire. Coïncidence : cette année, l’Union européenne va revoir sa Politique européenne de voisinage, alors que les Nations Unies redéfinissent les Objectifs du millénaire pour le Développement (OMD). Ce qui peut constituer des opportunités pour l’UPM, selon Sijilmassi.