Donald Trump a déclaré jeudi que la Corée du Nord constituait un "problème" qui serait "réglé", alors que la communauté internationale se demande si le régime communiste de Pyongyang ne vas pas procéder à un nouvel essai nucléaire ou à un tir de missile.
Donald Trump a ajouté que le président chinois, Xi Jinping, allait "travailler très dur" pour aider à la résolution du problème.
La Corée du Nord s'apprête à célébrer samedi le 105e anniversaire de la naissance de son fondateur, Kim Il-sung, grand-père de l'actuel dirigeant, Kim Jong-un et pourrait à cette occasion procéder à une démonstration de ses capacités.
En 2012, le régime communiste avait tenté, sans succès, de lancer une fusée de longue portée transportant un satellite pour marquer l'événement. L'an dernier, pour le même anniversaire, la Corée du Nord avait testé un nouveau missile de portée intermédiaire. Cet essai avait aussi échoué.
Selon le groupe 38 North, qui assure une suivi de la Corée du Nord à partir de Washington, des images satellitaires prises mercredi montrent une activité autour du site d'essais nucléaires de Punggye-ri, près de la côte Est, ce qui indique que le pays est prêt pour un nouveau test.
38 North, la Corée du Sud et des responsables américains disent depuis des semaines que la Corée du Nord pourrait tester une sixième bombe à tout moment.
La Chine a estimé jeudi par la voix de son ministre des Affaires étrangères Wang Yi que la force militaire n'était pas la solution pour faire baisser la tension et qu'il fallait trouver une occasion de renouer le dialogue.
Selon le directeur de la CIA Mike Pompeo, la Corée du Nord est plus susceptible de menacer les Etats-Unis d'un missile intercontinental équipé d'une tête nucléaire qu'elle ne l'a jamais été et que chaque nouveau test augmentait ses compétences techniques. FRAPPE PRÉVENTIVE ?
Ce qui, en retour, réduit les possibilités des Etats-Unis et "rend plus probable d'obtenir une mauvaise décision, un jour difficile pour le dirigeant de la Corée du Nord", a déclaré Mike Pompeo qui s'exprimait au Center for Strategic and International Studies (CSIS) à Washington.
Prié de dire si on pouvait espérer que la Chine fasse pression sur son allié pour qu'il suspende ou ralentisse son programme nucléaire, il a répondu : "J'y compte".
En Chine, l'influent tabloïd Global Times a indiqué dans un éditorial que la Corée du Nord ferait bien d'arrêter ses projets en matière d'armement nucléaire et que, dans ce cas, la Chine protégera une Corée du Nord dénucléarisée.
Une action militaire des Etats-Unis contre la Corée du Nord apparaît plus plausible depuis que la marine américaine a tiré 59 missiles de croisière Tomahawk sur une base aérienne syrienne dans la nuit de jeudi à vendredi dernier en réponse à une attaque chimique contre un village de la province d'Idlib, dont les Etats-Unis considèrent le gouvernement syrien responsable.
La Corée du Nord reste en guerre d'un point de vue technique avec les Etats-Unis et leur allié sud-coréen. La guerre qui a opposé le Nord et le Sud de 1950 à 1953 s'est terminée par un cessez-le-feu mais sans traité de paix.
Washington a ordonné le week-end au groupe aéronaval "Carl Vinson" de se dérouter vers la péninsule coréenne dans le but de dissuader Pyongyang de faire une nouvelle démonstration de ses capacités militaires.
Mais un haut responsable de l'administration Trump a qualifiée de "totalement erronée" une information de la chaîne de télévision NBC selon laquelle les Etats-Unis étaient prêts à lancer une frappe conventionnelle préventive dans le cas où ils s'apercevraient que la Corée du Nord est sur le point de procéder à un nouvel essai nucléaire.
Un nombre très important de journalistes étrangers sont rassemblés à Pyongyang pour le "Jour du soleil", qui marquera samedi le 105e anniversaire de la naissance du fondateur du régime communiste, Kim Il-sung.
La presse étrangère avait été conviée jeudi matin à assister à un "important événement" dans ce contexte, événement qui s'est avéré être l'inauguration par le dirigeant du pays, Kim Jong-un, d'une nouvelle artère dans la capitale.
Avec Reuters.