Vendredi 08 Decembre 2017

Syrie: Mise en examen requise pour deux autres anciens dirigeants de Lafarge

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PARIS (Reuters) - Le parquet de Paris a requis vendredi la mise en examen de l‘ancien PDG de Lafarge Bruno Lafont et de l‘ex-directeur général adjoint opérations du groupe Christian Herrault dans l‘affaire de la cimenterie de Jalabiya, en Syrie, a-t-on appris de source judiciaire.

Le parquet a requis le placement en détention provisoire pour Bruno Lafont et le placement sous contrôle judiciaire pour Christian Herrault, sous cautionnement, a ajouté la source.

L‘ex-directeur général de LafargeHolcim Eric Olsen a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire jeudi, dans le même dossier, pour financement d‘une entreprise terroriste et mise en danger de la vie d‘autrui.

Son avocat a cependant déclaré à Reuters qu‘il allait déposer un recours auprès de la chambre de l‘instruction de la Cour d‘appel de Paris pour contester cette mise en examen.

“Eric Olsen conteste sa mise en examen. Il va former un recours. Il ne souhaite qu‘une seule chose, que toute la lumière soit faite sur cette affaire, le plus vite possible”, a déclaré Me Pierre Cornut-Gentille.

La semaine dernière, les anciens directeurs de la filiale syrienne de Lafarge, LCS, Bruno Pescheux et Frédéric Jolibois, avaient été mis en examen pour financement du terrorisme, mise en danger d‘autrui et violation de la réglementation relative aux relations financières avec l’étranger.

Un sixième homme, Jean-Claude Veillard, responsable à l’époque de la sécurité du groupe et toujours salarié de LafargeHolcim, a été mis en examen pour financement du terrorisme et mise en danger d‘autrui.

L‘enquête porte sur les conditions dans lesquelles le groupe français, absorbé en 2015 par le Suisse Holcim pour former le géant du ciment LafargeHolcim, a maintenu en 2013-2014 ses activités en Syrie dans une zone de conflit tenue notamment par l‘organisation de l‘Etat islamique (Daech).

Une enquête interne a confirmé que de l‘argent avait été versé à des groupes armés. La filiale syrienne de Lafarge, LCS, est aussi soupçonnée d‘avoir utilisé des matières premières, du pétrole notamment, venant de territoires contrôlés par Daech.

 

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