Lundi 18 Avril 2016

Sondage :45% déintentions de vote pour Benkirane et 15% pour El Omari

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La cinquième édition du Baromètre politique TIZI/Averty* a été réalisée en Février / Mars 2016, sept mois avant les élections du 07 Octobre 2016. Cet outil permet de suivre l’évolution la confiance et de la satisfaction des Marocains par rapport à l’action du chef de gouvernement, du gouvernement et de l'opposition.


Méthodologie
Le sondage a été réalisé par Internet auprès de 1 098 marocains âgés de 18 ans et plus, répartis dans toutes les régions du Maroc et pouvant s’exprimer en arabe ou en français. Les répondants ont été sélectionnés aléatoirement à partir du panel Averty, comprenant plus de 50000 membres selon un procédé de stratification des listes d’invitation assurant la représentativité optimale des répondants. De nombreux contrôles de qualité assurent la représentativité et la fiabilité des sondages Averty conformément aux standards Esomar, l’association internationale des professionnels des études de marché dont Averty est membre Corporate. Les données finales du sondage ont été pondérées à l’aide des données de composition démographique du Maroc selon l’âge, le sexe et la répartition géographique de façon à garantir un échantillon représentatif de la population. Aux fins de comparaison, un échantillon probabiliste de 1098 répondants auraient une marge d’erreur respective de +/- 3,1%, et ce, dans 19 cas sur 20.


La confiance des répondants en Abdelilah Benkirane recule à 48,5%, en baisse de 13 points sur 1 an, et leur satisfaction à 45% également en baisse de 9 points sur 1 an

 

Parti de plus de 80% de confiance, il y a 4 ans, en Janvier 2012, la cote de confiance du chef de gouvernement a atteint son plus bas niveau historique en mars 2016 depuis la création du baromètre politique, atteignant 48,5 %, contre 62% en Janvier 2015, soit une baisse de 14 points. La satisfaction quant à son action a également baissé de 9 points passant de 54% à 45%, sur la même période.

Le cinquième baromètre politique TIZI/Averty permet de comprendre, dans le détail, cette évolution. Ainsi, en termes de CSP, la confiance au chef de gouvernement est relativement homogène quelque soit la CSP (entre 45% et 56%) avec toutefois un phénomène nouveau, le niveau de cote de confiance augmente avec le niveau de revenus. C’est, en effet, chez les CSP A et B que la confiance à l’égard du chef du gouvernement est la plus haute, et continue de s’améliorer, atteignant quasiment son plus haut niveau de tout le mandat, passant de 33% en juillet 2014 à 56% en mars 2016.

Par contre la cote de confiance de A. Benkirane baisse de 13 points en un an chez la CSP C (passant de 61% à 48%), et plonge de 20 points chez les CSP D & E (passant de respectivement 66%/70% à 47%/50%), CSPs qui exprimaient jusqu’alors le taux de confiance le plus élevé en le chef de gouvernement.

En termes de genre, la cote de confiance auprès des hommes a beaucoup baissé, passant de 69% à 52% en un an, perdant 17 points, à son plus bas historique, alors qu’elle n’a baissé auprès des femmes que de 10%, passant de 55% à 45%.

Régionalement, la confiance envers le chef de gouvernement a baissé partout sur un an mais de manière très différente. C’est au Nord du pays que le chef de gouvernement résiste le mieux (-5 points). Dans l’axe Casa/Rabat et dans le sud du Pays, la baisse est de 11 points, alors qu’à l’intérieur du pays, la cote de confiance du chef de gouvernement plonge de 28 points, plus forte baisse constatée, tous critères confondues.

En termes de tranche d’âges, la baisse de confiance a affecté toutes les tranches d’âge, sauf les plus de 55 ans. La cote de confiance des 18-35 ans a baissé de 15 points (56% contre 70% il y a un an), chez les 35-55 ans, elle perd 20 points à 46% contre 66% il y a un an, alors que le chef de gouvernement résiste très bien auprès des +55 ans, chez qui sa cote de confiance se maintenant à 47% depuis un an.

 

Si les répondants ont l’impression qu’Abdelilah Benkirane est moins proche de leurs préoccupations (46% en mars 2016 contre 57% en janvier 2015), près d’un marocain sur deux continuent à penser qu’Abdelilah Benkirane dirige bien son gouvernement (48% en mars 2016 contre 40% il y a un an)

 


Une crise de confiance globale qui touche à la fois, le système politique, le gouvernement et l’opposition.

 

Alors qu’ils étaient, en janvier 2015, 51% à faire confiance au champ politique marocain, ils ne sont plus que 41%, en mars 2016 à la lui renouveler (-10 points).

Toutefois, un marocain sur deux pense que ce gouvernement est plus efficace que le précédent et même si la cote de confiance dans l’actuel gouvernement est également en baisse de 10 points sur un an (passant de 58% à 48%) elle dépasse largement la cote des répondants à l’égard de l’opposition (à seulement 17%).

 

Si l’opposition résiste mieux à la crise de confiance que le gouvernement (baisse de 3 points en un an), l’écart de confiance reste important entre le bloc gouvernemental PJD/PPS/MP/RNI (48%) et le bloc de l’opposition PAM/ISTIQLAL/USFP/UC (17%).

Selon les sondés, l’opposition a, en un an, beaucoup perdu en visibilité et en crédibilité (-12 points), et également en sérieux.

 

Les répondants expriment leur satisfaction à l’égard de la sécurité et de la lutte contre la corruption. Ils se plaignent de la baisse du pouvoir d’achat, de la politique culturelle et de l’emploi.

 

Sur les 9 sujets soumis au sondage, trois sujets se distinguent en termes de satisfaction : Il s’agit de la sécurité nationale, la lutte contre la corruption, tous en progression sur un an, et les transports qui sont proches de la moyenne avec une note proche de 5/10

Si les sujets du logement, de l’éducation et de la santé publique, résistent à l’insatisfaction des répondants, ces derniers expriment une forte insatisfaction à l’égard de la baisse du pouvoir d’achat et de l’emploi (notés à 3/10) tous deux en baisse sur un an.

 

 

Confiance à l’égard des ministres : Akhennouch toujours en tête, suivi par El Ouardi, Bouaida et Boulif ; les ministres en chute libre : Belmokhtar, Mezouar, El Haïti et Afailal.

 

La plupart des ministres voient leur cote de confiance baisser, depuis un an. Néanmoins, certains ministres inspirent toujours confiance aux sondés. Ainsi, Aziz Akhennouch arrive encore en tête (avec un score de 6.2/10) suivi d’El Hossein El Ouardi (5.9/10), Mbarka Bouaida (5.8/10) et Najib Boulif (5.6/10).

Par contre, si des ministres voient leur cote baisser d’environ 20 points en 1 an, comme Mustapha El Khalfi (-25 points), Lahcen Daoudi (-23 points), Mustapha Ramid (-17 points), Moulay Hafid Alamy (-17 points), d’autres voient leur côte de confiance s’effondrer : Rachid Belmokhtar, Salaheddine Mézouar, Hakima El Haîté et Charafat Afailal voient leur côte de confiance chuter de 40 points en 1 an.

 

Les ministres à plus forte notoriété : El Khalfi, Rebbah, El Ouafa et Benabdellah.

 

Le top five des ministres les plus connus change peu avec : Mustapha El Khalfi (78%), Aziz Rebbah (77%), Mohamed El Ouafa (75% de notoriété), Nabil Benabdellah (74%) et Mustapha Ramid (73%).

Les ministres ayant fait l’objet de polémique sont ceux qui ont la plus forte progression en terme de notoriété : Hakima El Haité (passant de 25% à 45%), Charafate Afailal (passant de 33% à 44%), et Rachid Belmokhtar (passant de 46% à 53%).

Pour leur part, les ministres les moins connus restent les mêmes : M. Abbou (12%), M. Bouhadhoud (13%), F.Marouane (18%) et D. Dahaq (20%) et A. El Omari (25%).

 

Enseignants-stagiaires, retraites, recul de la corruption et intention de vote...

 

Sur les sujets d’actualité, 61% des répondants pensent que la crise avec les enseignants stagiaires a été mal gérée, et 61% ne sont pas d’accord avec l’allongement de l’âge de la retraite de 60 à 63 ans. Par ailleurs, bonne nouvelle : 37% des répondants pensent que la corruption a reculé pendant ce mandat.

Si 55% affirment leur volonté d’aller voter en octobre prochain, 16% disent ne pas savoir encore s’ils vont le faire, et seulement 29% disent ne pas avoir l’intention de voter.

Parmi ceux qui déclarent avoir l’intention de voter, 73% d’entre eux disent savoir pour qui ils vont voter, et 27% disent ne pas avoir encore construit leur décision de vote.

 

Les possibles futurs chefs de gouvernement : A.Benkiran (45%), I.El Omari (15%), Mounib (8%) et Mézouar (5%).

 

A l’approche des élections, TIZI/Averty a invité les répondants à se prononcer sur le chef de parti politique qui serait le plus habilité à diriger le futur gouvernement. 45% se sont prononcés en faveur d’Abdelilah Benkirane, Ilyas El Omari obtient un score de 15%, soit un retard de 30 points par rapport au chef de gouvernement actuel. Nabila Mounib crée la surprise avec un score de 8%, dépassant ainsi Salaheddine Mezouar qui obtient un score de 5%, Nabil Benabdellah (3,5%) et Hamid Chabbat (2%).

 

 

 

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