PARIS (Reuters) - Société générale a annoncé mardi un projet de suppression de 1.600 postes à travers le monde, dont environ 750 en France, visant à restructurer sa banque de financement et d’investissement (BFI) et à redresser la rentabilité globale de l’établissement.
Le groupe bancaire français, qui emploie quelque 149.000 personnes dans le monde, précise qu’il va cesser ses activités de gré à gré sur les matières premières et fermer sa filiale Descartes Trading dans la gestion pour compte propre.
La SocGen souhaite aussi réduire le montant des fonds propres alloués à ses activités de flux sur les taux (fixed income).
La banque compte en revanche continuer à se développer et à investir dans les activités rentables comme les financements structurés, les produits structurés (notamment les dérivés actions), la gestion passive de sa filiale Lyxor ou encore les paiements et la banque privée en France.
“Depuis début février, nous avons engagé une revue de l’ensemble de nos activités de la BFI, notre objectif étant de restaurer une rentabilité suffisante, au-delà du coût de capital”, a déclaré à Reuters Séverin Cabannes, directeur général délégué de la Société générale en charge de la banque de grande clientèle et solutions investisseurs.
“Nous maintenons notre politique de départs volontaires. Dans ce plan, il n’y aura pas de départs contraints”, a-t-il précisé lors d’une interview téléphonique.
Début février, lors de la publication de ses résultats annuels, la banque avait indiqué vouloir engager une restructuration de sa BFI après avoir connu, comme d’autres banques européennes, une année 2018 particulièrement difficile dans les activités de marché.
Elle avait notamment indiqué vouloir réaliser 500 millions d’euros d’économies dans la BFI en 2020.