(Reuters) - Les spécialistes des devises estiment que la livre a une probabilité de 25% de s‘affaiblir jusqu’à la parité avec l‘euro dans l‘année à venir, montre jeudi une enquête Reuters, mais ils ne sont que quelques-uns à en faire leur scénario central.
La livre a perdu quelque 17% face à la monnaie unique depuis le vote en juin 2016 en faveur de la sortie de Royaume-Uni de l‘Union européenne. Jeudi matin vers 08h15 GMT, l‘euro se traitait autour de 9158 cents.
Interrogés sur les chances que les deux devises arrivent à parité à un moment ou un autre de l‘année à venir, la probabilité médiane est ressortie à 25%.
“C‘est seulement dans le scénario d‘un Brexit dur que nous voyons (la livre évoluer vers) une parité. Le facteur déterminant pour le sterling dans les 12 prochains mois est l’évolution des négociations”, a déclaré Oliver Mangan chez AIB.
La prévision médiane dans le cadre de l‘enquête menée auprès de plus de 50 stratèges changes estime qu‘un euro s’échangera à 91,1 pence dans un mois, comme dans six mois, et à 92,0 pence dans un an, une anticipation inférieure à celle du mois d‘août pour la livre.
L’économie britannique a échappé au ralentissement post-référendum que l‘on attendait mais elle est désormais à la traîne de la zone euro, qui poursuit sa reprise.
La croissance dans le bloc des 19 s‘accélère et l‘inflation augmente. La Banque centrale européenne devrait annoncer en octobre qu‘elle va commencer à réduire ses achats d‘actifs, selon une autre enquête Reuters.
Les investisseurs n‘attendent ni modification des taux d‘intérêt, ni annonce spectaculaire sur la politique d‘assouplissement quantitatif lors de la réunion ce jeudi du Conseil des gouverneurs de l‘institut de Francfort.
La majorité des économistes interrogés par Reuters estime que la Banque d‘Angleterre, qui se réunit la semaine prochaine, ne devrait pas changer sa politique monétaire d‘ici la fin des négociations sur le Brexit, soit d‘ici un peu moins de deux ans.
Seulement 14 sur les 59 interrogés par Reuters anticipent une ou plusieurs hausses d‘intérêt d‘ici la fin 2018.