Emirates a annoncé jeudi un bénéfice annuel en baisse pour la première fois en cinq ans, en raison d'une concurrence qui fait baisser les prix des billets et d'un déséquilibre entre l'offre et l'occupation de sièges qui a entraîné une baisse du rendement moyen par passager.
Le résultat net tiré de la première compagnie aérienne émiratie a plongé de 82% à 1,3 milliard de dirhams (325 millions d'euros) au cours de l'exercice fiscal annuel clos au 31 mars, sa première baisse depuis l'exercice 2011-2012.
Emirates dit aussi avoir été affectée par une série d'"événements déstabilisants", dont le vote de la Grande-Bretagne favorable à une sortie de l'Union européenne et les restrictions imposées par les Etats-Unis aux voyageurs en provenance du Moyen-Orient.
Le président d'Emirates, cheikh Ahmed ben Saïd al Maktoum, a que la compagnie s'attendait à ce que "l'année à venir reste difficile".
Le chiffre d'affaires est resté stable à 85,1 milliards de dirhams. Emirates a dit que la "hausse inexorable" du dollar avait causé un manque à gagner de 2,1 milliards de dirhams.
Sa facture de kérosène a augmenté de 6% à 21 milliards de dirhams et a représenté 25% de ses charges d'exploitation contre 26% l'an dernier.
Emirates a transporté 56,1 millions de passagers, soit une hausse de 8%, mais son coefficient d'occupation - qui mesure le nombre de sièges remplis - a diminué de 1,4 point de pourcentage à 75,1%, tandis que la capacité a augmenté de 10%.