PARIS (Reuters) - Orange a déclaré mardi que la forte demande en Afrique et au Moyen-Orient avait permis de compenser la baisse de ses deux principaux marchés européens, la France et l’Espagne, où les offres promotionnelles des différents opérateurs ont pesé sur le chiffre d’affaires du groupe.
Le leader français des télécoms, qui a engagé une stratégie centrée sur le haut débit et la téléphonie mobile et investi massivement dans les réseaux, ne parvient toujours pas à résister pleinement à la guerre des prix sur le mobile engagée depuis 2012 en France par son concurrent Iliad.
A 9h47, le titre reculait de 2,06% à 14,245 euros, accusant ainsi la plus forte baisse de l’indice CAC 40 (-0,16%).
Une nouvelle vague de promotions en Espagne, où Orange est concurrencé par Vodafone et Masmovil, s’est traduite par un recul de 2,5% de ses ventes au troisième trimestre dans le pays, sur une base comparable.
Le groupe a toutefois bénéficié de la croissance de 7,6% enregistrée en Afrique et au Moyen-Orient, notamment grâce à la forte progression de son nombre d’abonnés et au succès de ses services de transferts d’argent.
Les ventes du groupe au troisième trimestre ont progressé de 0,8% en base comparable pour atteindre environ 10,6 milliards d’euros, tandis que le résultat opérationnel courant (Ebitda ajusté) a augmenté de 0,2% à 3,62 milliards, conformément aux attentes.
Le groupe a annoncé qu’il ferait un point sur ses éventuels projets de cession de ses infrastructures de réseaux mobile et fixe en Europe lors d’une journée investisseurs prévue le 4 décembre.
“Nous avons déjà fait un certain nombre de déclarations sur la meilleure façon de valoriser nos actifs en matière d’infrastructures”, a déclaré le directeur financier, Ramon Fernandez, à la presse. “Nous vous en dirons beaucoup plus le 4 décembre.”
Les rivaux français Bouygues Telecom, Iliad et SFR d’Altice Europe ont déjà tous ouvert leurs réseaux de téléphonie mobile à d’autres investisseurs.
Orange a confirmé ses prévisions annuelles, notamment une croissance organique de l’Ebitda 2019 plus modérée qu’en 2018 et un niveau d’investissement (Capex) également plus faible que l’année dernière, où ils avaient atteint des sommets.