(Reuters) - Le Royaume-Uni envisage de copier les accords commerciaux conclus par l'Union européenne avec certains pays lorsqu'il quittera l'UE en mars 2019, a dit mercredi la Première ministre britannique Theresa May lors d'une visite au Japon.
La liberté de conclure de nouveaux accords de libre-échange indépendamment de l'UE est présentée par les partisans du Brexit comme l'un des grands avantages d'une sortie de l'UE mais les entreprises demandent à en savoir plus sur le fonctionnement des accords existants une fois acté le divorce avec l'Europe.
Aux journalistes qui l'accompagnent au Japon, Theresa May a déclaré que la première étape pour Londres sera de copier les accords déjà passés par l'UE.
"Nous étudions la possibilité que (les accords commerciaux de l'UE) soient transformés, dans un premier temps certainement, en accords commerciaux avec le Royaume-Uni", a-t-elle déclaré avant de rencontrer son homologue japonais Shinzo Abe.
"Nous donnerons des certitudes aux entreprises."
L'UE a conclu plusieurs accords commerciaux avec des pays comme la Suisse ou la Corée du Sud et finalise actuellement un traité de libre-échange avec le Japon.
A propos de ce dernier, Theresa May a souligné le rôle important joué par son gouvernement dans les négociations, qui pourrait selon elle servir de modèle pour un futur accord GB-Japon.
"Nous avons été l'un des pays membres assis à la table de l'UE qui ont poussé en faveur de cet accord avec le Japon. Nous pensons que c'est un accord important pour l'UE", a-t-elle dit.
Londres, en tant que membre de l'UE, n'est pas autorisé à négocier de nouveaux accords commerciaux et il est difficile de savoir combien de temps il faudra à une administration britannique jugée déjà surchargée pour transformer les traités commerciaux européens en accords bilatéraux.
La position de Theresa May sur le commerce est cohérente avec celle de la Première ministre britannique sur d'autres dossiers liés au Brexit, qui consiste à reproduire de nombreuses dispositions dont le Royaume-Uni bénéficie en tant que membre de l'UE avant d'introduire progressivement des changements.
Cette stratégie est critiquée aussi bien par les eurosceptiques britanniques qui réclament une rupture franche avec l'UE, que par les responsables européens qui estiment que Londres cherche à conserver les avantages de l'appartenance à l'UE sans en supporter les coûts.