Jeudi 10 Mai 2018

Les actions hésitent sans céder à la panique

info bourse actualite marches financiers boursier analyse technique graphique

 

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent en ordre dispersé jeudi à mi-séance et Wall Street est attendue sans grand changement à l’ouverture dans un climat de léger regain d’aversion au risque illustré par la remontée des valeurs refuges comme l’or et les emprunts d’Etat.

A la décision de Donald Trump de sortir les Etats-Unis de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien sont venus s’ajouter les échanges de tirs de roquettes entre les forces israéliennes et iraniennes au-dessus du territoire syrien, qui alimentent à leur tour les craintes d’escalade au Moyen-Orient.

Si les marchés d’actions ne cèdent pas à la panique, les rendements obligataires sont orientés à la baisse, le 10 ans américain perdant deux points de base à 2,977%, et l’or progressant de 0,3%, au-dessus de 1.315 dollars l’once.

À Paris, le CAC 40 cède 0,13% à 5.527,31 points vers 10h40 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,3% et à Londres, le FTSE recule de 0,36%.

L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 0,28%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro 0,37% et le Stoxx 600 0,23%.

Les actions européennes sont pénalisées par un rebond de l’euro (+0,3% à 1,885 dollar) et par une certaine prudence à l’approche des annonces de la Banque d’Angleterre (11h00 GMT), qui devrait laisser son taux directeur inchangé mais pourrait revoir ses prévisions économiques.

En Italie, la Bourse de Milan baisse de 1,39%, préoccupée par la perspective de l’arrivée au pouvoir d’une alliance populiste, le Mouvement 5 Etoiles et la Ligue ayant annoncé avoir franchi des étapes importantes en vue de former un gouvernement.

Les “futures” de la Bourse de New York bougent à peine mais pourraient se réveiller avec la publication, une heure avant l’ouverture, des chiffres des prix à la consommation aux Etats-Unis pour le mois d’avril.

LE PÉTROLE MONTE ENCORE

Du côté des Bourses européennes, le secteur du pétrole et du gaz, qui avait pris près de 2,9% mercredi et tiré les marchés européens à la hausse, subit des prises de bénéfice: son indice Stoxx de référence affiche un repli de 0,98%, en partie à cause du recul de 1,72% de TechnipFMC - la plus forte baisse du CAC - après ses résultats trimestriels, en recul sur un an.

Le compartiment des télécoms abandonne quant à lui 1,2% avec la chute de 9,12% de BT Group en réaction à l’annonce de 13.000 suppressions de postes, soit près d’un emploi sur sept. L’opérateur historique britannique a reconnu qu’il lui faudrait jusqu’à trois ans pour renouer avec la croissance des bénéfices.

A la hausse, le compartiment de la distribution prend 0,47% grâce aux bons résultats publiés par les britanniques Next (+6,75%) et Morrisons (+5,8%).

Autre publication bien accueillie, celle de la banque italienne UniCredit (+0,89%), le marché saluant le meilleur premier trimestre du groupe depuis 2007.

Le marché pétrolier reste orienté à la hausse, le Brent, à 77,63 dollars le baril, et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI), à 71,70 dollars, évoluant tout près des plus hauts depuis novembre 2014 inscrits en début de journée en Asie.

Goldman Sachs juge désormais que les nouvelles sanctions économiques évoquées par Washington contre l’Iran et les risques sur l’offre dans d’autres régions, notamment le Venezuela, augmentent la probabilité de voir cet été le cours moyen du Brent dépasser sa prévision de 82,50 dollars le baril.

La hausse des valeurs de l’énergie a tiré Wall Street mercredi, permettant à l’indice Standard & Poor’s 500 de terminer en hausse de près de 1%.

 

Articles qui pourraient vous intéresser

S'inscrire à la Newsletter Boursenews

* indicates required