Dans une récente tribune, Hamid Bouchikhi, Professeur de management et entrepreneuriat & Directeur du centre Impact Entrepreneurship, ESSEC Business School, revient sur le fait que si le Maroc promeut, à juste titre, l’inclusion de l’actif immatériel dans la mesure de performance des économies nationales et pendant que les experts des instances internationales planchent sur les moyens de mesure du capital immatériel d’un pays, il est tout aussi utile de jeter un coup d’oeil sur le passif aussi.
il insiste sur la méfiance comme élément constitutif du passif immatériel, qui existe un peu partout dans la société marocaine. Elle s’observe dans les rapports entre le fournisseur et son client, entre l’employeur et son employé, entre associés dans une entreprise, entre actionnaires et dirigeants, entre Etat et secteur privé, entre dirigeants et dirigés, entre propriétaires et locataires, entre administration et administrés, etc.
Existe-t-il un lien entre confiance et développement économique ? Hamid Bouchikhi rappelle que le lien est réel et fort. La confiance met de l’huile dans les rouages de la machine économique et permet aux agents économiques de prendre des décisions d’achat, de prêt, de location, d’embauche, de délégation, d’association ou d’investissement sans être paralysés par le risque d’avoir à le regretter. Des agents économiques confiants cherchent à maximiser les gains alors que des agents méfiants cherchent d’abord à minimiser le risque de perte, voire à l’éradiquer entièrement en ne prenant pas de décision du tout…