Le Nigeria, première puissance économique d'Afrique et premier premier producteur de pétrole du continent, a été frappé de plein fouet par la chute des cours mondiaux de l'or noir, qui représente plus de 70% des revenus de l'Etat. La dette totale du Nigeria s'élevait fin mars à 63,5 milliards de dollars, en hausse de 11,7% par rapport à décembre (56,85 mds USD), a annoncé mercredi le Bureau de la gestion de la dette (DMO). Le budget a dû être revu à la baisse et les salaires des fonctionnaires de plusieurs secteurs n'ont pu être réglés depuis plusieurs mois.
La monnaie nationale, le naira, a aussi chuté de façon considérable face au dollar.
Le chiffre annoncé mercredi par le DMO confirme les craintes formulées le mois dernier par le vice-président nigérian Yemi Osinbajo, selon lequel l'administration de l'ancien président Goodluck Jonathan avait laissé une dette d'environ 60 milliards de dollars.
M. Jonathan a été battu lors de la présidentielle de mars par Muhammadu Buhari, qui a pris ses fonctions le 29 mai.
La dette du Nigeria avait été allégée de 18 milliards de dollars en 2005 par le Club de Paris. Elle s'élevait alors à 30 milliards de dollars.