Moribonde ces deux dernières années, la croissance du commerce international devrait retrouver du dynamisme grâce à la meilleure santé des pays développés en attendant que les grands émergents ne retrouvent leur rôle de locomotive, estime HSBC. Reuters.
Dans son étude semestrielle sur le commerce publiée jeudi, la banque anticipe une croissance de 8% par an du commerce international de marchandises en valeur sur la période 2017-2020, contre seulement 1,5% en moyenne entre 2012 et 2014.
A court terme, elle devrait être portée par la solidité de l'économie américaine et le regain de vigueur au Japon et dans les pays de la zone euro, cette dernière comptant pour un quart des échanges internationaux, sur fond de faiblesse de l'euro.
A moyen terme, HSBC s'attend à ce que les émergents, l'Asie en tête avec des pays comme l'Inde et le Vietnam, redeviennent le moteur de la croissance des échanges de biens.
Mais elle souligne que le rythme anticipé pour la fin de la décennie se situe encore en deçà des 9% par an constatés avant la crise et que des facteurs de risques "significatifs" pourraient altérer ce scénario.
Le premier tient à la restructuration des chaînes d'approvisionnement mondiales sous forme de relocalisations d'activités autrefois installées à l'étranger.
"Les preuves de relocalisations sont restées jusqu'ici dans une large mesure qualitatives mais des données montrent que les échanges de biens intermédiaires sont faibles depuis une période récente, ce qui pourrait résulter de relocalisations ou, du moins, de l'absence de nouvelles délocalisations", estiment les économistes d'HSBC.