Le conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a décidé vendredi de repousser de trois mois sa décision sur l'augmentation des droits de vote des pays émergents, une réforme qui se heurte à de fortes réticences américaines.
Les membres du FMI se sont entendus en 2010 pour accorder davantage de poids à des pays comme la Chine et l'Inde, doubler les ressources du Fonds et réduire la domination de l'Europe de l'Ouest sur son conseil d'administration de 24 membres.
Mais l'administration de Barack Obama, qui soutient ces réformes, n'a pas réussi à convaincre le Congrès de voter la modification des règles de financement prévue par l'accord. Les Etats-Unis peuvent bloquer les réformes du FMI car ils sont les seuls à disposer d'un droit de veto.
Pour tenter de surmonter les réticences américaines, le conseil d'administration du Fonds a fait plusieurs propositions "intérimaires" sur l'augmentation des droits de vote des pays émergents.
Il s'était donné jusqu'à fin juin pour prendra sa décision mais il a annoncé vendredi avoir repoussé cette échéance jusqu'à fin septembre. Une éventuelle réforme n'interviendrait pas avant mi-décembre, précise un communiqué rapporté par Reuters.