Londres, 8 mai 2019 (AFP) - Le géant américain Facebook a choisi Londres comme siège mondial pour ses activités de paiement en ligne déployées prochainement par sa messagerie privée WhatsApp, annonce mercredi cette dernière, confirmant une information du Financial Times.
Cette décision est une bonne nouvelle pour la capitale britannique qui a de grandes ambitions en matière de "fintech" et qui cherche à rester attractive malgré les incertitudes du Brexit.
Selon le quotidien britannique des affaires, WhatsApp va augmenter ses effectifs d'un quart en embauchant environ 100 personnes. La plupart des ingénieurs seront recrutés à Londres, avec du personnel embauché également à Dublin en Irlande.
"Nous avons hâte de travailler avec quelques uns des meilleurs experts techniques et opérationnels à la fois à Londres et à Dublin", indique Matt Idema, directeur des opérations de la messagerie, dans une déclaration transmise à l'AFP.
"WhatsApp est un service mondial et ces équipes vont nous nous aider à fournir les services de paiements de WhatsApp à nos utilisateurs", complète-t-il.
Facebook, qui veut lancer son système de paiements dans plusieurs pays cette année, a privilégié le Royaume-Uni puisque WhatsApp y est plus populaire qu'aux Etats-Unis. Il compte en outre trouver à Londres du personnel venant de nombreux pays en particulier en Inde où WhatsApp est très utilisé, selon le Financial Times.
Ce service monétaire, expérimenté depuis fin 2018 en Inde, permettra aux utilisateurs de la messagerie d'effectuer des paiements, de la même manière qu'ils échangent déjà messages, photos et vidéos.
Fondé en 2009 et acquis par Facebook en 2014, WhatsApp indique dépasser le milliard d'utilisateurs dans plus de 180 pays.
L'annonce de WhatsApp vient renforcer un peu plus le statut de Londres comme centre européen aux ambitions mondiales pour les nouvelles technologies. Le référendum pour le Brexit en juin 2016 n'a pas freiné la montée en puissance de la capitale britannique dans ce domaine.