La progression des échanges commerciaux en volume ne devrait être que de 2% cette année avant d'accélérer à 3,6% en 2016 et 4,8% en 2017 selon l'OCDE qui annonce aujourd'hui avoir abaissé ses prévisions de croissance économique mondiale pour 2015 et 2016 en raison de l'affaiblissement des économies émergentes et du commerce mondial mais continue de s'attendre à un renforcement progressif de l'activité sur les deux prochaines années . L'Organisation de coopération et de développement économiques juge que la croissance devrait bénéficier du maintien de politiques économiques de soutien à l'activité et de la baisse des prix des matières premières. Elle souligne l'importance des risques baissiers entourant ce scénario et s'inquiète en particulier du ralentissement de la croissance du commerce mondial
Globalement, l'OCDE table dans ses prévisions économiques d'automne sur une croissance mondiale de 2,9% cette année, qui passerait à 3,3% en 2016 puis à 3,6% en 2017.
Elle avait déjà abaissé ces chiffres à 3,0% et 3,6% pour 2015 et 2016 respectivement dans ses prévisions intérimaires publiées le 16 septembre.
L'Organisation confirme sa prévision d'une croissance de 2,4% cette année aux Etats-Unis mais l'abaisse de 0,1 point à 2,5% pour l'année prochaine et la voit ralentir à 2,4% en 2017.
Elle note que les salaires ne sont pas repartis à la hausse aux Etats-Unis en dépit d'une croissance relativement robuste et du recul du chômage.
"Sans croissance des salaires, la reprise perdra de l'élan et la perspective de voir les Etats-Unis soutenir le rebond des échanges et de la croissance à l'échelle mondiale sera remise en cause", prévient Catherine Mann l'économiste en chef de l'OCDE.
L'Organisation prévoit une poursuite du ralentissement de l'économie chinoise. Si elle a relevé sa prévision de croissance pour cette année de 0,1 point à 6,8% et l'a confirmée à 6,5% pour 2016, elle ne s'attend qu'à une progression de 6,2% du produit intérieur brut chinois en 2017.
La croissance devrait dans l'ensemble se redresser dans les économies émergentes avec une atténuation des forts reculs d'activité provoqués par le recul dans les grands pays producteurs de matières premières.