Lundi 01 Fevrier 2016

Comment fonctionnent les taux négatifs

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La BoJ (Banque centrale du Japon) va mettre en œuvre une politique « avec taux d'intérêt négatif».

Cette décision illustre parfaitement l’incapacité de la banque centrale à stimuler l’inflation. L'idée serait de taxer les réserves excessives déposées à la banque centrale par les banques nippones pour forcer ces dernières à faire circuler lesdites réserves dans l'économie.

Ramener le taux d’intérêt à un niveau aussi bas soit -0,1% risquerai à première vue de ruiner les banques et amènerait systématiquement les déposants à les fuir. Contraints de devoir payer pour déposer leur épargne en banque au lieu d'y toucher des intérêts.

Pour nombre d'économistes, le geste de la BoJ témoignerait du désarroi de son gouverneur, qui ne parvient pas, malgré un gigantesque programme d'assouplissement quantitatif, à générer la hausse des prix de 2 % qu'il avait promis, il y a bientôt trois ans.

 

A Tokyo, le Nikkei a subi son pire début d’année depuis 1949.

 

 

Taux d’intérêt négatifs : qu’est-ce que cela veut dire ?

Les taux directeurs sont pour les Banques centrales des instruments de régulation économique au service de leurs politiques monétaires, dont les objectifs sont toujours d'une part de maintenir la stabilité des prix, et d'autre part de favoriser la croissance économique.

Un taux d’intérêt négatifs signifient concrètement que, les dépositaires d’une banque récupéreront un montant inférieur à celui qu’ils ont déposé. Supposons qu’un client souhaite alimenter son compte bancaire de 100 millions de yen avec un taux d’intérêt de -0.005%. A échéance, il récupèrera 99 995 000 yen, soit 5000 yen de moins qui correspondent à 0,005 % des 100 millions de yen.

 

 

Ce nouvel outil monétaire non conventionnel vise, en théorie, à forcer les banques commerciales à ne pas conserver auprès de la banque centrale des réserves trop excessives et à se montrer donc plus généreuses en prêts avec les acteurs de l’économie réelle.

Avant la BoJ, les banques centrales européenne, suisse et danoise ont récemment introduit des mécanismes similaires, dont les économistes questionnent encore l’efficacité.

Sous le choc, les opérateurs devraient éviter de miser sur un renchérissement du yen.

A la Bourse de Tokyo, cette perspective d'une stabilisation de la devise nippone devrait soutenir un rebond des indices. « Cette décision pourrait entraîner un bond momentané des actions et une dépréciation du yen », confirme Ryutaro Kono, de BNP Paribas à Tokyo.

Une nouvelle chute du rendement des obligations nippones va naturellement pousser les fonds à réorienter des capitaux sur le marché actions. « Mais, il est important de bien faire la différence entre l'effet que la politique monétaire peut avoir sur des actifs financiers et celle qu'elle a sur l'économie réelle » a déclaré, George Saravelos de Deutsche Bank, qui semble douter d'un bouleversement hors des salles de marchés.



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