L'organisation internationale Equality Now s'est lancée en campagne pour qu'une femme accède pour la première fois au poste de secrétaire générale des Nations unies.
Depuis sa fondation, en 1945, l'Onu a toujours été dirigée par des hommes.
Le mouvement lancé cette semaine entend promouvoir des candidates pour la succession du Sud-Coréen Ban Ki-moon, dont le mandat s'achèvera fin 2016.
"Le processus de sélection du prochain secrétaire général de l'Onu est une grande occasion de nous rapprocher globalement de l'égalité des sexes", explique Antonia Kirkland, conseillère juridique d'Equality Now.
"Nous avons espoir qu'une meilleure dynamique est à l'oeuvre pour faire de cet objectif une possibilité réaliste", ajoute-t-elle.
Les délégations des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne) sont les cibles privilégiées de cette campagne de pression. C'est traditionnellement à eux qu'il incombe de désigner un candidat qui se soumet ensuite à la ratification, à la majorité simple, des 193 Etats membres de l'Assemblée générale des Nations unies.
Equality Now ne défend pour sa part aucune candidate particulière mais a dressé une longue liste de femmes, diplomates ou chefs d'Etat, à même de remplir la fonction.
D'après des diplomates en poste à l'Onu, l'ex-Première ministre néo-zélandaise Helen Clark, qui dirige aujourd'hui le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), la présidente lituanienne Dalia Grybauskaite et les Bulgares Kristalina Georgieva, commissaire européenne chargée du Budget et des Ressources humaines, et Irina Bokova, directrice de l'Unesco, présentent les qualités requises pour succéder à Ban Ki-moon.