La Banque du Japon (BoJ) a annoncé vendredi qu'elle optait pour un statu quo dans son actuelle politique monétaire, faisant le pari que la troisième économie mondiale pouvait surmonter les conséquences du ralentissement de la croissance chinoise sans mesures incitatives supplémentaires.
La BoJ reste malgré tout soumise à la pression d'une accélération de son programme massif de rachat d'actifs au moment où les coûts de l'énergie s'affaissent, les exports demeurent faibles et la reprise de l'immobilier demeure fragile.
La banque centrale nippone semble s'en tenir à son estimation que l'objectif d'une inflation de 2% est réalisable grâce à un resserrement du marché du travail en mesure de soutenir les salaires et donc d'entretenir la consommation.
L'institution japonaise a maintenu sa promesse d'accroître sa base monétaire, ses réserves en liquidités et en dépôts, à un niveau annuel de 80.000 milliards de yens (660 milliards de dollars) par une politique agressive de rachat d'obligations et de valeurs à risque.
La décision en faveur d'un statu quo a été prise par huit voix contre une.
La Banque du Japon doit publier de nouvelles prévisions économiques à long terme et sur les prix dans son rapport prévisionnel semestriel attendu à 15h00 (06h00 GMT).
L'économie nippone s'est contractée au cours du deuxième trimestre et pourrait se réduire à nouveau lors du troisième en raison de la faiblesse des exportations.
Les observateurs estiment qu'une reprise, quelle qu'elle soit, lors du dernier trimestre ne devrait pas être suffisante pour parvenir à une inflation de 2% l'an prochain.