BRUXELLES (Reuters) - ArcelorMittal, premier producteur mondial d’acier, a abaissé jeudi sa prévision de demande sur ses principaux marchés et a dit être confronté au double défi d’une baisse des cours et d’un recul de la consommation en Europe.
Le groupe basé au Luxembourg, qui produit environ 6% de l’acier mondial, a annoncé lundi une réduction temporaire de trois millions de tonnes de sa production d’acier en Europe, sur une base annualisée, en raison de la faiblesse de la demande et de la hausse des importations.
“Nos résultats du premier trimestre reflètent le contexte opérationnel difficile auquel le secteur a été confronté ces derniers mois”, déclare le directeur général, Lakshmi Mittal, cité dans un communiqué.
ArcelorMittal a dégagé sur les trois premiers mois de l’année un bénéfice avant intérêts, taxes, dépréciations et amortissements (Ebitda) en repli de 34% à 1,65 milliard dollars (1,45 milliard d’euros). Le consensus établi par le groupe lui-même était de 1,68 milliard de dollars.
Sur la période, les ventes ont stagné à 19,2 milliards de dollars.
Selon Lakshmi Mittal, le bénéfice a été pénalisé par la baisse des prix de l’acier en raison de la faiblesse de l’activité économique et des surcapacités mondiales, ainsi que de la hausse du coût des matières premières.
ArcelorMittal a relevé pour cette année sa prévision de croissance de la consommation apparente d’acier, mesure qui prend en compte les variations des stocks, à 1,0-1,5%, contre une fourchette de 0,5-1,0% donnée en février. Mais celle-ci se fonde sur une hausse de la consommation et de la production chinoises, un marché sur lequel le groupe est quasiment absent.
La production d’ArcelorMittal est concentrée essentiellement en Europe et sur le continent américain.
En excluant la Chine, la croissance cette année serait de 1,0 à 2,0%, en baisse d’un point de pourcentage par rapport à la précédente prévision du groupe. ArcelorMittal anticipe désormais une contraction en Europe et il est moins optimiste sur la croissance au Brésil.
Le sidérurgiste n’a pas modifié ses prévisions de croissance aux Etats-Unis et dans les anciens pays de l’Union soviétique.