Alstom a nettement reculé en Bourse mardi, des analystes craignant de voir le groupe de transports isolé en cas de rapprochement des activités ferroviaires entre Siemens et Bombardier.
Selon deux sources proches du dossier, le conglomérat allemand et le groupe canadien mènent des discussions bien avancées sur la création d'une coentreprise réunissant leurs activités ferroviaires.
L'action du groupe français, recentré sur les transports après la cession de ses activités dans l'énergie à General Electric, a clôturé en baisse de 2,75% à 27,75 euros mardi, tandis que Siemens a inscrit un record à 129,80 euros en séance.
Alstom serait clairement perdant si la scénario d'un rapprochement Siemens-Bombardier se concrétisait, ont estimé des analystes.
"Les investisseurs s'attendaient à ce qu'Alstom et Bombardier fusionnent leurs activités ferroviaires à un moment donné", a dit l'un d'entre eux. "Alstom doit consolider le marché, mais pour y parvenir, il devrait chercher ailleurs, et il n'y a pas beaucoup de cibles".
Bombardier, Siemens et Alstom, les trois premiers équipementiers ferroviaires du monde, ont engagé des discussions sur divers rapprochements au cours des dernières années.
La nécessité d'une consolidation du secteur s'est accrue ces dernières années face aux ambitions internationales affichées par le chinois CRRC, lui-même issu de la fusion en 2015 des deux principaux acteurs du pays.