EMISSION DU 12/06 - par bourse news

Les valeurs en retard : Les détecter et en profiter

A plus court terme, le mois de novembre 2022 a été marqué par une tentative de rebond technique permettant au marché de respirer et de réaliser une hausse de 7%.

A cet égard, on constate que plusieurs valeurs ont profité de cette hausse, notamment les grandes capitalisations comme Maroc Telecom, Attijariwafa bank et Cosumar. Mais force est de constater que d’autres valeurs demeurent boudées bien que sur le papier elles affichent de bons indicateurs financiers sur les 9 premiers mois de l’année.

Ces potentielles «recovery» - terme qui caractérise les actions d'une entreprise qui est sur le point de sortir d'une longue période de baisse - peuvent monter rapidement pourvu que le marché daigne à les regarder.

Nous avons sélectionné trois valeurs potentiellement en retard avec de fortes perspectives de retournement. Il s'agit des actions dont les fondamentaux sont dans la bonne voie mais les valeurs attendent toujours la réaction du marché.

RISMA:


Risma a annoncé un chiffre d’affaires de 296 MDH au T3 2022, en hausse de 81% par rapport au T3 2021. En cumul sur 9 mois, le chiffre d’affaires est de 723 MDH, en hausse de 97% par rapport à septembre 2021.

En termes de performance, le titre de l'action a réalisé une évolution positive de 9% en 2022. Le résultat net devrait mécaniquement s’installer dans le vert en fin d’année et le rythme semble même supérieur aux anticipations de CFG Bank, seul broker à couvrir la valeur. RISMA envisage d’ailleurs une progression favorable des indicateurs financiers dans le cas où la situation sanitaire ne venait pas à changer. Mais le marché semble méfiant sur le titre à date.

TGCC:


Le produit d’exploitation de TGCC marque une hausse de 28,7% par rapport au 3ème trimestre 2021. Cette performance est portée principalement par des projets d’envergure dans des secteurs majeurs de l’économie nationale, éducation, santé, industrie et tourisme, ainsi que par la montée en puissance des finales en Afrique subsaharienne. En cumulé à fin septembre 2022, le produit d’exploitation s’établit à 3,4 Mds de DH, en hausse de 68,9% comparé à la même période de 2021.
TGCC qui va bientôt fêter son premier anniversaire en Bourse, réalise une performance négative de 27% depuis le début de l’année. Le rythme soutenu des prises de commande sur l’ensemble des périmètres conforte TGCC dans ses perspectives de croissance, avec un carnet de commande de 6,2 Mds de DH à la fin du 3ème trimestre 2022. Mais le marché s’est montré plutôt passif face à ces annonces. Le titre ayant que peu profité du rebond ambiant. Sans doute que les craintes sur l’impact de l’inflation sur les marges et le ralentissement de la demande refroidissent les investisseurs. Pourtant, le management s’est montré extrêmement rassurant sur le premier point à la rentrée.

Salafin:


A l’issue de ce troisième trimestre 2022, Salafin poursuit sa dynamique commerciale avec une progression de +38,8% des crédits distribués qui totalisent 342 MDH. La production nette cumulée des neuf premiers mois s’est établi à 990 MDH, en hausse de +16,1% par rapport à la même période de l’exercice précédent, bénéficiant de la bonne tenue des prêts personnels (+15,0%) à 517 MDH et de la croissance soutenue des prêts automobiles (+17,3%) à 472 MDH. Sur la période, les encours financiers sont restés stables (-0,1%) à 3.295 MDH, sous l’effet de la hausse de +3,4% des encours des opérations de location avec option d’achat (LOA) et du repli modéré de -1,1% des opérations de crédit (ODC).

 
A fin septembre 2022, le produit net bancaire s’établit à 290 MDH, soit un niveau identique à celui de l’année dernière.
Les perspectives du secteur sont certes baissières, du fait de la baisse du pouvoir d’achat et de la consommation. Mais Salafin dispose d’une position majeure sur son marché. Ses fondamentaux lui ont permis de stabiliser son rendement dividende tout au long des dernières crises et rien n’indique que cela ne sera pas reconduit cette année. La baisse du cours de plus de 13% en 2022 ne fait qu’augmenter le rendement espéré.
 
Rochdi Mokhliss, journaliste stagiaire

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