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Conseil de BAM: les prévisions de CDG Capital

Depuis la tenue du dernier Conseil de Bank Al-Maghrib en septembre 2022, plusieurs faits marquants ont caractérisé la sphère économique et financière, indique CDG Capital Insight dans son rapport post-Conseil de BAM publié mercredi. 

Au niveau international, les analystes notent la poursuite du resserrement des politiques monétaires, adoptées par la quasi-majorité des Banques centrales au niveau international, même dans certains pays où les tensions inflationnistes sont d’origine externe ou bien liées à un choc d’offre à l’image du Maroc. 

En effet, face au risque de durabilité de l’inflation, les Banques centrales cherchent à ancrer les anticipations d’inflation des opérateurs et ménages en vue de briser le cycle vicieux inflationniste.

Au niveau national, le redressement du taux d’accroissement des prêts accordés au secteur privé, et ce grâce aux différents mécanismes de garantis misent en place en collaboration avec Tamwilcom, ancienne Caisse Centrale de Garantie (CCG), qui favorisent une distribution de l’ensemble des catégories de crédits en faveur des entreprises à des taux privilégiés, est relevé. 

L'on signale également la persistance des dérapages inflationnistes, alimentaires et non alimentaires, impactant aussi bien la composante globale que sous-jacente, laissant présager ainsi, une durabilité de l’inflation pour le prochain exercice 2023, principalement sur la base d’un effet psychologique d’anticipation par les opérateurs et les ménages.

Par ailleurs, les perspectives favorables de la croissance économique en 2023, sur la base de l’hypothèse d’une campagne agricole moyenne 2022-2023 avec une production céréalière autour de 75 millions de quintaux est anticipé. 

Tenant compte de l’ensemble de ses évolutions et perspectives, ainsi que de la nouvelle stratégie de resserrement de la politique monétaire annoncée par Bank Al-Maghrib lors du dernier Conseil, les économistes de CDG Capital estiment qu’il est plus probable que le Conseil de Bank Al-Maghrib augmente, pour la deuxième fois consécutive, le taux directeur de 50 Pbs à 2,50%.