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Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présidé, jeudi 6 mars 2025 à Rabat, une réunion du comité de pilotage chargé de l’Offre Maroc dans le secteur de l’hydrogène vert. À cette occasion, cinq investisseurs nationaux et internationaux ont été sélectionnés pour la réalisation de six projets dans les trois régions du sud du Royaume. Ces investissements, d’un montant total de 319 milliards de dirhams, marquent le début des négociations avec les parties retenues.

Parmi les acteurs sélectionnés, figure un consortium réunissant Taqa Morocco et la société espagnole Cepsa, qui travailleront sur la production d’ammoniac et de carburant industriel.

Un point a toutefois soulevé des interrogations parmi les investisseurs : le communiqué officiel qualifie Taqa de groupe émirati. Consultée, une source officielle nous confirme qu’il s’agit bien de Taqa Morocco, entreprise cotée à la Bourse de Casablanca et non de sa maison-mère. D’ailleurs, dans ses différentes communications au marché, le management de la filiale marocaine a toujours exprimé son intérêt pour la filière hydrogène vert et son potentiel.

Il convient de rappeler que la maison-mère de Taqa Morocco, le groupe émirati homonyme, est un acteur régional majeur bénéficiant d’un savoir-faire technologique avancé dans ce domaine.

Une alliance stratégique avec Cepsa
Taqa Morocco et l’espagnol Cepsa sont deux leaders industriels dans le secteur de l’énergie. En combinant leurs expertises, ils peuvent mobiliser des capacités significatives, notamment en matière de captage de CO₂ sur le site de la centrale thermique de Jorf Lasfar.

« En ce qui concerne les investissements, cela dépendra du projet lui-même, car l'hydrogène vert et tous ses dérivés, notamment l'e-méthanol, nous intéressent particulièrement. Les montants d'investissement dépendront du niveau d'acceptation de ces projets, ce qui nous permettra de fournir des chiffres précis », expliquait le management en septembre dernier lors de la présentation des résultats.

D’autres consortiums internationaux en lice

Outre ce consortium, d’autres investisseurs de premier plan, spécialisés dans l’hydrogène vert dans leurs pays respectifs, ont été sélectionnés jeudi par le gouvernement. Parmi eux :

• Le consortium ORNX, regroupant l’américain Ortus, l’espagnol Acciona et l’allemand Nordex, qui investiront dans la production d’ammoniac.
• La société marocaine Nareva, engagée dans la production d’ammoniac, de carburant industriel et d’acier vert.
• La société saoudienne ACWA Power, qui se concentrera sur la production d’acier vert.
• Le consortium sino-chinois, composé de UEG et China Three Gorges, qui prévoit de produire de l’ammoniac.

Taqa Morocco : Des ambitions dans le dessalement

En parallèle, la filiale marocaine du groupe émirati affiche également des ambitions dans le dessalement de l’eau de mer. Alors que le Royaume mise sur des solutions innovantes pour répondre à la crise hydrique, la société se positionne comme un acteur clé pour accompagner ces transformations.

Plusieurs régions, notamment l’Oriental et le Sud, sont concernées par ces projets que le management espère voir se concrétiser rapidement. L’objectif est clair : accompagner la transition hydrique du Royaume. À ce stade, Taqa Morocco n’a pas encore décroché de marché dans ce secteur, mais reste un candidat sérieux dans la course.