Marchés

Très peu de volumes et encore moins de volatilité sur le marché Actions casablancais en cette période de “Summer Lull”. La Bourse de Casablanca boucle une deuxième semaine dans le rouge.  Sa performance annuelle se chiffre désormais à 4,09%.

Les airs de vacances planent officiellement sur la place casablancaise! Cette semaine morose semble constituer la prolongation de celle du 10 juillet, avec une volatilité réduite et des volumes plutôt 'lights'. La cote a affiché au terme de cette semaine un bilan négatif. De lundi au vendredi, elle a perdu 1,51% pour s’installer autour des 12.120 points.  

côté transactions, la volumétrie a été peu nourrie durant cette semaine. Elle s'est chiffrée à 719MDH sur le marché principal contre 990 MDH la semaine passée soit un net recul de 28%. Le marché de blocs a été aussi peu animé, seulement 110 MDH y ont transité.  

D’un point de vue technique, l’accumulation des journées baissières a provoqué un retour en bas de la moyenne mobile à 20 jours franchissant de ce fait les zones de soutien des 12.280/150 points. Suite à cette rupture, les supports le plus proches se situent à 12.000 points (seuil psychologique) puis à 11.875 points . La configuration dynamique, elle, est baissière ce qui devrait mener l’indice vers une poursuite de la consolidation.  

Aucune bonne nouvelle à se mettre sous la dent! 

Côté actualité micro, la semaine a été désespérément creuse en informations. Addoha a fait le point sur l’état d’avancement de son Plan Génération Cash. Le groupe affiche un désendettement de 450 MDH, contre un objectif de 500 MDH, soit 90% de l’estimé. En revanche, les préventes totales se sont établies à 5.989 unités, dont 2.711 unités titrées, contre un objectif de 6.150 unités. Le promoteur immobilier a également procéder à l’achat d’une réserve foncière au cœur de la capitale économique, d'un superficie de 80 hectares à 320 MDH. 

D'autre part, l’on a eu droit à plus d’éclaircissement quant à l’avenir de Med Paper. Cette dernière a déposé le 14 juillet 2017 un projet d’offre publique d’achat visant les actions Med Paper, auprès de l’AMMC. En conséquence de ce dépôt, l’AMMC a demandé à la Bourse de Casablanca de procéder à la suspension de la cotation des actions Med Paper. 

Rappelons que  ce projet d’offre publique d’achat a été déposé suite à l’acquisition par Aliken de 31,52% du capital et des droits de vote de Med Paper. En raison des liens familiaux entre Anas Sefrioui, représentant de  Aliken et les membres de la famille Sefrioui actionnaires de la société Med Paper, ces derniers sont présumés agir de concert avec Aliken au sens de l’article 10 de la loi 26-03 relative aux offres publiques sur le marché boursier.  

Finalement, Aluminium du Maroc détient désormais 51,16% du capital de Afric Industries, suite à une annonce de franchissement de seuil faite par l’AMMC.  

D’un point de vue macro, c’est Bank Al-Maghrib qui a occupé les devants de la scène en publiant les rapports annuels sur la stabilité financière établit conjointement avec l’ACAPS et l’AMMC ainsi que celui relatif à la supervision bancaire pour l'exercice 2016. 

Enfin, la Banque centrale a eu maille à partir avec Fitch’s Rating.  L'agence dans une récente note, juge que “Les pratiques locales sous-estiment l’ampleur des mauvaises créances dans les bilans”. Les analystes de l’agence évaluent le taux de contentialité réel entre 12 et 14%. BAM a donc contesté cette appréciation, toute en reprochant à l’agence de ne pas avoir une connaissance détaillée du portefeuille des banques pour mener une telle analyse.  

En définitive, malgré une bonne dynamique en début de la saison estivale, la Bourse de Casablanca a succombé aux intentions baissières ces deux dernières semaines. La torpeur a frappé l’activité boursière et la consolidation devrait normalement se poursuivre.   

International: la semaine boursière en bref 

La Bourse de Paris a souffert de l’envolée de l’euro cette semaine. Les propos tenus par Mario Draghi, jeudi, ont pesé sur les actions du Vieux continent. Le recul du pétrole n’a pas arrangé les choses. Enfin, Des prévisions en baisse et un contexte économique défavorable pourraient bien signer la fin de la hausse des petites valeurs, portées à des niveaux record à Wall Street. 
Les small caps, qui ont alimenté le rally boursier juste après l'élection de Donald Trump à la présidence américaine le 8 novembre, sont désormais confrontées à des prévisions de résultats en baisse, une réforme fiscale au point mort et des fonds d'investissement moins généreux.