Les statistiques des finances publiques à fin mars laissent apparaitre un solde ordiniare négatif de 176 MDH contre 2,8 Mds de dirhams un an auparavant. Le déficit du Trésor s’établit lui à 2,1 Mds de dirhams contre 8 Mds en mars 2021. Comment l’Etat a-t-il équilibré ses comptes malgré une explosion des charges de compensation ?
Les recettes ordinaires ont augmenté de 21% en mars 2022 par rapport à mars 2021 pour atteindre 76 Mds de dirhams. On notera le très bon comportement des recettes d’IS qui ont bondi de 80%, conséquence d’un rebond vigoureux de l’économie l’an dernier. De manière générale, les recettes fiscales à fin mars ont atteint 73 Mds de dirhams, en hausse de 26%.
En face, les dépenses ordinaires ont augmenté moins vite (+16%) à 76,6 Mds de dirhams et ce, malgré une explosion des charges de compensation de 164% pour atteindre 10 Mds de dirhams contre 3,7 Mds l’an dernier en mars. Une conséquence de l’inflation galopante observée sur les matières premières. Heureusement, sans doute en lien avec l’inflation, les intérêts de la dette ont baissé de 3%.
Au final, le solde ordinaire affiche un déficit de 176 MDH contre 2,8 Mds en mars 2021.
Au final, le déficit du Trésor est de 2,1 Mds, compte tenu d’un solde positif de 20 Mds dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’Etat gérés de manière autonome (SEGMA), contre un déficit du Trésor de 8 Mds à fin mars 2021 compte tenu d’un solde positif de 14,8 Mds dégagé par les CST et les SEGMA.