Mohamed El Krimi, Syndic judiciaire de la société Samir, a tenu ce matin à Mohammedia, au siège de la raffinerie, une conférence de presse lors de laquelle il a présenté la procédure de cession des actifs de la Samir, objet de la manifestation d’intérêt publiée ce 8 février.
 
Les principaux points à retenir de ce point-presse :
 
-       La décision du Tribunal de commerce de Casablanca de procéder à la liquidation judiciaire de la Samir avec continuité de l’activité, conformément au Livre V du code du commerce article 623, était une «décision très sage», n’a cessé de répéter Mohamed El Krimi. La liquidation était inévitable, selon lui. Mais, au regard de la taille de la société, de son appareil productif et de son importance stratégique, le Tribunal a décidé de l’accompagner d’une poursuite de l’activité.
 
-       Il n’y aura pas de cession par lots. L’investisseur intéressé par la reprise du raffineur doit acquérir l’ensemble des actifs de la société, a précisé à maintes reprises El Krimi.
 
-       Expertise et évaluation : l’évaluation des actifs de la société par le Tribunal de Commerce qui a débouché sur un prix de 21 milliards de DH correspond à un prix d’ouverture, autrement dit, un prix minimum, a précisé le président du Syndic. D’autres expertises commandées par le Syndic ont conclu à des évaluations plus élevées. D’ailleurs, les deux offres déjà reçues par le Syndic sont de 31 milliards de DH et 31,5 milliards de DH. Une expertise des assureurs témoigne par ailleurs, toujours selon le syndic, «de la perfection de l’outil productif et du capital humain».
 
-       Un cahier des charges de 135 pages et comprenant une quinzaine de documents annexes a été élaboré par le Syndic. Il comprend toutes les informations nécessaires pour les investisseurs intéressés. Selon El Krimi, un travail d’ampleur a été réalisé par le syndic et les salariés de la Samir pour faire en sorte que le travail des investisseurs soit facilité au maximum. Toutes les offres seront étudiées en profondeur. Le dernier mot reviendra au Tribunal, après concertation et évaluation des offres.
 
-       Selon EL Krimi, le prix de vente n’est qu’un critère parmi d’autres dans l’évaluation des offres exprimées par les investisseurs. L’évaluation des offres prendra en considération le businnessplan, le programme d’investissement, développement futur, emplois, etc. Seront privilégiées les offres qui bénéficieront le plus à la société Samir, aux intérêts de l’Etat marocain et ceux de la ville de Mohammedia.
 
-       El Krimi est très confiant quant à la vente de Samir dans de bonnes conditions.
 
Questions en suspens : montant des créances dues et paiement des salaires : El Krimi n’a pas souhaité répondre sur le sujet, arguant que cela fera l’objet d’une prochaine conférence de presse dans les prochains jours.
 
Autres incertitudes : le management de la Samir avait saisi la haute juridiction en pourvoi après que la Cour d’appel a confirmé la mise en liquidation de la société. Que se passera-t-il si la Cour de cassation ne venait pas à confirmer la liquidation judiciaire ? Réponse de El Krimi : «pour l’instant j’applique les décisions de la cour d’ appel. Si la cour de cassation venait à prononcer un autre jugement, je l’appliquerai de la même manière».

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Document authentique : Liste des biens de la Samir et leur valorisation par les experts (en Arabe)