Dans une déclaration à l'agence Reuters, le ministre des finances, Mohamed Boussaid a exprimé le souhait du gouvernement de reconduire une troisième Ligne de précaution et de liquidité (LPL) auprès du FMI. Si le Maroc n'a jamais utilisé les précédentes lignes, elles lui confèrent néanmoins un avantage certain pour ses levées de fonds à l'international, ce type de produits apportant une assurance financière additionnelle aux bailleurs de fonds. 

Le ministre des finances avait déjà fait savoir à l'agence Bloomberg, lors d'un déplacement au siège du FMI le mois dernier, qu'une reconduction de la LPL est envisageable pour le Maroc. Parallèlement, le gouverneur de Bank Al-Maghrib avait annoncé à la même agence, depuis Washington, que le Royaume pourrait rendre son régime de changes plus souple à partir du mois de mai prochain. Rappelons que lors d'une visite de travail d'équipes du FMI au Maroc, fin 2015, les deux parties (FMI et gouvernement) avaient convenu qu'il était encore tôt pour envisager une reconduction de la LPL. 

Cette nouvelle sortie médiatique du ministre des finances auprès d'une agence de presse internationale coïncide avec une revue à la baisse des prévisions de croissance du gouvernement de 3% à moins de 2%, suite aux résultats de la campagne agricole. 

Le Maroc s'est fait accorder une première Ligne de précaution et de liquidité en 2012 pour un montant de 6 Mds de dollars. La deuxième LPL a été reconduite en 2014, pour un montant de 5 Mds de dollars, avec comme échéance juillet 2016.

Lire Aussi : 

Les déclarations de Jouahri et Boussaid à Bloomberg