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Le MASI franchit sans peine les 13.400 points mardi en clôture, niveau symbolique qui représente les plus hauts atteint en 2011 et 2018. La séance a connu une forte participation des investisseurs avec des volumes qui ont frôlé les 300 MDH.
Les flux proviennent majoritairement d'OPCVM obligataires moyen long terme qui remplissent leurs poches actions dans un contexte de taux bas pour compenser la baisse des rendements, d'OPCVM actions et diversifié et, en fin de séance, d'investisseurs étrangers dans le cadre de stratégies de gestion passives, apprend-on de plusieurs sources de marché.
La hausse a essentiellement profité aux grandes capitalisations, particulièrement celles du secteur bancaire. Attijariwafa bank se trouve d'ailleurs à quelques dirhams de ses sommets historiques atteints en mars 2018 à 517 DH, après une clôture mardi à 510 DH.
Cette hausse intervient dans un contexte de confiance totale chez les investisseurs. En début de semaine, l'indice de confiance des investisseurs en Bourse (AGR ICIB), élaboré par Attijari Global Research (AGR), affichait une progression de 6,5 points à 67,4 points pour son édition d'octobre 2021. "Il s'agit d'un nouveau plus haut historique de notre indice de confiance et ce, depuis sa création en septembre 2011", avait précisé AGR dans la dernière édition de son indice de confiance.
Et de noter: "Dans ce contexte, nous pouvons qualifier la perception des investisseurs envers le marché Actions sur les trois prochains mois comme étant plus sereine".
La journée a également connu la publication des résultats de Maroc Telecom au troisième trimestre. Des chiffres légèrement inférieurs aux attentes, poussant les analystes de CFG Bank a abaissé leur cours cible de 150 DH à 146 DH, estimant que la pression concurrentielle est plus forte que prévu, et qu'il pourrait y avoir un changement de paradigme dans le sens où Maroc Telecom pourrait perdre plus de parts de marché que prévu sur le segment mobile. "En effet, nous avons senti qu'il y avait eu un changement de ton dans le discours de la Direction sur ce sujet depuis le début de l'année. Comme nous nous sentions moins à l'aise face à la croissance des activités mobiles d'IAM au Maroc et qu'il fallait se concentrer davantage sur ce sujet, nous avons adopté et continuerons d'adopter une approche plus prudente et conservatrice tout en surveillant en permanence cette situation, et avons donc reconsidéré nos prévisions et abaissé légèrement notre objectif de cours à MAD 146", lit-on dans un document de réaction à la publication traduit ici depuis l'Anglais.
Sur un plan plus macro, la ministre des Finances a envoyé des signaux favorables sur la poursuite de la tendance baissière des taux en conférence de presse mardi. Car, même si elle écarte un recours à l'emprunt national dans l'immédiat, Nadia Fettah Alaoui a laissé entendre que l'Etat n'a pas besoin de nouvelles sources de financement à court terme. Interrogée d'ailleurs sur une sortie du Maroc sur le marché financier international d'ici la fin de l'année, la ministre a indiqué que la Direction du Trésor observe les conditions du marché pour juger du moment opportun pour réaliser une éventuelle opération sur les marchés en devises, comme c’était le cas en 2020. Cela dit, "pour le moment, les mécanismes de financement actuels permettent de couvrir les besoins de l’Etat", a expliqué la ministre.